Tout en suivant avec intérêt la « Révolution »énergétique mondiale : « Les pays producteurs d'hydrocarbures et, notamment, de gaz naturel suivent avec beaucoup d'intérêt ce qu'il est convenu d'appeler la «révolution» que représente la percée des gaz non conventionnels (gaz de schistes, gaz extrait de formations très compactes et gaz provenant des couches de charbon, la première catégorie étant actuellement la plus développée) » souligne la revue Pétrole& Gaz Arabe. La revue indique que L'Algérie entend intensifier l'exploration de gaz non conventionnel sur son territoire. Pétrole& Gaz Arabe rappelle que « lors de son intervention devant le Congrès Mondial de l'Energie à Montréal, le ministre Algérien de l'Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, a indiqué que son pays allait prochainement intensifier l'exploration de gaz non conventionnel, en particulier dans des régions dont le potentiel est encore insuffisamment connu ». « Nous voulons faire un inventaire des ressources nationales dans ce domaine avec un accent particulier sur les gaz de schiste », a précisé M. Yousfi. L'objectif est d'assurer un approvisionnement durable et sûr en hydrocarbures pour les clients et les partenaires de l'Algérie en Europe, en Amérique du Nord et en Asie, a expliqué le ministre. « L'Algérie est un producteur et un exportateur important de liquides et de gaz naturel mais, ses réserves ne sont pas considérables, à la différence, au sein de l'OPEP, de plusieurs pays arabes du Golfe et du Venezuela. C'est la raison pour laquelle les autorités algériennes ont accordé une longue date une priorité à l'exploration du territoire national, en vue de mieux connaître son potentiel et de mettre à jour de nouvelles réserves d'hydrocarbures conventionnels », souligne la revue. L'exploration de ressources d'huile et de gaz non conventionnels est une autre façon de répondre à ces exigences. Un autre aspect de la politique énergétique du pays consiste, à aller progressivement vers une diversification énergétique, l'accent étant mis ici sur l'énergie nucléaire et l'énergie solaire. « Les déclarations de M. Yousfi s'inscrivent dans la ligne de réflexions antérieures au sein du ministère de l'Energie et des Mines, qui a étudié de près dans les dernières années les évolutions en matière de gaz non conventionnels et les bouleversements auxquels a conduit la valorisation de ce potentiel aux Etats-Unis », indique Pétrole& Gaz Arabe. « Comme d'autres pays arabes et non arabes, la Sonatrach comptait beaucoup, jusqu'à il y a encore quelques années, sur le développement d'un marché du GNL aux Etats-Unis et s'était préparée à y conquérir une part de marché significative grâce à des accords avec des firmes américaines et non américaines et ses projets d'accroissement de ses capacités de production et d'exportation de GNL », affirme la revue. « Outre ce problème de débouchés, le développement des gaz non conventionnels aux Etats-Unis a eu un impact baissier important sur les prix internationaux de cette source d'énergie, ce qui ne peut que préoccuper un pays tel que l'Algérie », explique Pétrole& Gaz Arabe. L'institut français du pétrole dans un panorama sur les tendances à court terme de l'industrie gazière relève, qu'après une période de forte expansion sur la majeure partie de l'année 2008, l'industrie gazière accuse de plein fouet l'impact de la récession économique. Malgré une compétitivité prix du gaz naturel souvent favorable, la consommation gazière est en nette diminution sur l'année 2009, provoquant une chute historique de la production mondiale et du commerce international. En outre, l'effondrement consécutif des prix de marché a donné un avantage compétitif au GNL dans le bassin atlantique où l'excédent gazier continue de s'accroître, annonçant une longue période de «bulle gazière», à laquelle l'industrie va devoir s'adapter afin d'assurer un développement harmonieux et durable des marchés gaziers. Un excédent d'offre GNL couplé à une reprise modérée de la demande gazière globale laisse présager une longue période de bulle gazière sur les marchés. Selon les prévisions de Cedigaz, celle-ci va s'amplifier à très court terme, avec un excédent potentiel de GNL de l'ordre de 90 Gm3/an sur la période 2010-2011 (soit environ un quart de la capacité d'offre GNL globale), avant de s'estomper progressivement sur plusieurs années. Malgré ce repli continu après 2011, le surplus de GNL ne deviendrait que marginal, soit inférieur à 30 Gm3/an, qu'après la fin 2016. La mise sur les marchés d'une offre excédentaire disponible de GNL va maintenir une pression à la baisse sur les prix du gaz naturel, et remet en question la persistance de l'indexation actuelle des prix du gaz naturel aux prix du pétrole dans les contrats long terme d'Europe et d'Asie.