Le contexte mondial actuel a beaucoup pesé sur le marché énergétique. La crise économique qui a ébranlé le monde entier n'a pas épargné le marché gazier particulièrement. Et c'est dans ce contexte que se réuniront, la semaine prochaine, les principaux exportateurs du gaz dans le monde à Oran (Algérie). Si le pétrole a connu des hauts et des bas durant cette crise économique, le gaz, lui aussi, était dans le collimateur. Le marché gazier a connu un déséquilibre qui a eu pour conséquence une chute des prix. Ils ont atteint 4 dollars sur le marché spot. Bien que les spécialistes mettent à l'index un excédent de capacité avec 100 milliards m3 de gaz naturel liquéfié (GNL) sur le marché, d'autres raisons viennent accentuer ce déséquilibre dont la fin n'est pas pour demain. Parmi ces raisons, on peut citer notamment l'utilisation du gaz non conventionnel (gaz de schiste). Et l'exemple nous viendra des Etats-Unis qui ont pu assurer une bonne partie de leurs besoins énergétiques à travers l'utilisation de ce gaz. Depuis 1990, la production de ce type de gaz a quasiment été multipliée par 4 aux Etats-Unis pour atteindre 300 milliards de mètres cubes l'an dernier, soit plus de la moitié des volumes extraits du sous-sol américain. En 2030, le gaz non conventionnel devrait représenter près de 60% de la production américaine de gaz, contre à peine 30% en 2000, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Cette agence a également estimé que le gaz non conventionnel a assuré 12% des volumes produits dans le monde l'an dernier. Néanmoins, selon les estimations de l'AIE, cette énergie représente à peine 4% des réserves mondiales de gaz. Par ailleurs, si le gaz non conventionnel a été une option de choix pour les Américains, d'autres pays n'ont pas hésité un instant à explorer d'autres alternatives pour remplacer les énergies fossiles souvent coûteuses et polluantes à leurs yeux. Aujourd'hui, les énergies renouvelables sont des éléments clés dans toutes les politiques énergétiques. Un certain nombre de pays assurent déjà une partie de leurs besoins énergétiques à travers l'utilisation des énergies «propres». En Algérie, cette tendance a été également amorcée il y a quelques années, puisque le pays a engagé un important programme destiné à la promotion du GPL/C à travers notamment un ensemble de mesures incitatives pour promouvoir la consommation de cette énergie. En ce qui concerne les capacités de production du pays, nul besoin de le démontrer. C'est le premier producteur de GPL en Afrique et le deuxième exportateur de ce liquide dans le monde. En chiffres, la production de gaz naturel est passée de 139,5 milliards de m3 à 155,3 milliards en 2008. La production du GPL est passée de 8,4 millions à 8,9 millions de tonnes. S. B.