Invité de la rédaction de la chaîne III de la radio nationale, le ministre de l'Habitat, de la construction et de l'urbanisme, Nouredine Moussa a révélé hier que des enquêtes sont actuellement en cours afin de saisir la justice pour mettre la lumière sur les cas de familles qui ont bénéficié de plusieurs logements de la formule AADL. Une fois récupérés, ces logements seront affectés à des familles réellement dans le besoin. Cette mesure répond aux instructions données par le président de la République lors des auditions consacrées au secteur de l'Habitat et à l'amer constat établi il y a une année par le Premier ministre qui déclarait publiquement que « la distribution du logement a été du bricolage, faisant allusion aussi bien à des attributions fictives qu'a de doubles affectations ainsi que d'autres défaillances. Au final et certaines sources, notamment parlementaires ont avancé le chiffre d'un million de logements vacants, un chiffre jugé exagéré par les responsables du secteur, mais qui reflète réellement une part de vérité. La double location pour les logements sociaux a été également observée et qui prenait de l'ampleur au fur et à mesure que des familles, dites sinistrées, ont été relogées. En clair, cela relève des fausses déclarations et des enquêtes faites à la hâte par des commissions communales. Le reste, selon le ministre, à savoir les 158 000 bénéficieront des formules LSP ou promotionnel. Ceci étant, cette décision annulera l'option CNEP prise il y a plus d'une année afin de prendre en main les anciens programmes AADL. Ce changement de cap a eu des répercussions néfastes et des souscripteurs AADL sont restés dans une situation inconnue et l'exemple le plus illustratif est celui d'Oran ou des centaines de postulants sont ballottés entre la direction de l'AADL et la CNEP qui a sous la main 730 logements neufs et qu'elle n'arrive pas à attribuer du fait que cette offre est très en deçà de la demande. Abordant la question de la cession des biens de l'Etat concernant les logements sociaux attribués avant 2004, le représentant du gouvernement a indiqué que 100 000 des 600 000 occupants ont déposé leur demande afin d'acquérir leurs logements à raison de 14 000 Da le m2. Au registre des relations de son secteur avec les promoteurs immobiliers en infraction, et dont une quinzaine figure dans la liste noire du ministère, M. Moussa a expliqué que le projet de sur la promotion immobilière, appelé à être débattu par les députés de la chambre basse du parlement, permettra de mettre des balises afin d'assainir un secteur connu pour des négations. Dans les faits, des sanctions administratives et pénales sont prévues contre tous les promoteurs qui prendront en otage leurs clients, notamment en matière de respect des délais de réalisation, un volet où beaucoup reste à dire alors que les clauses liant les deux parties stipulent clairement qu'en cas de retard, des indemnisations seront versées aux bénéficiaires.