Le secteur connaît une véritable saignée et pour la seule année 2007, ses dépenses/santé ont atteint plus de 141 milliards de dinars. C'est pourquoi la tutelle s'attelle à trouver des sources de financement autres que les cotisations sociales. C'est la question sur laquelle s'est penchée hier et se penchera encore aujourd'hui, la commission de réflexion sur le financement de la sécurité sociale installée par le ministre du secteur Tayeb Louh. S'exprimant en marge de cette rencontre, M. Louh a affirmé d'emblée qu'«elle entre dans le cadre d'un programme global destiné à la réforme du secteur de la sécurité sociale». Cette rencontre dont les résolutions devront faire l'objet d'un point de presse du ministre, vise aussi à préserver les équilibres financiers de la sécurité sociale, a ajouté M. Louh qui met en valeur la nécessité de rechercher d'autres ressources qui contribueraient au financement en dehors des cotisations sociales lesquelles «ne subiront aucune augmentation», a souligné le ministre. M. Louh qui met en relief la saignée qu'a connue le secteur de la sécurité sociale dont les dépenses / santé ont atteint en 2007 plus de 141 milliards de dinars (65 milliards relatifs aux remboursements des médicaments), a encouragé les cadres du secteur et tous les intervenants dans le secteur de la sécurité sociale à s'intéresser aux expériences des pays leaders en la matière dont la Belgique afin de «rationaliser les dépenses liées à la couverture sociale» pour peu que ces mêmes expériences «soient adaptées aux réalités et aux données propres à l'Algérie». Si l'expérience belge représentée par le responsable du financement de l'assurance maladie en Belgique au niveau de l'Institut belge de l'assurance maladie invalidité (Inami), M. Vigneul, en matière de couverture sociale a été mise en relief par le ministre c'est dans le but «non seulement de prendre connaissance des avancées de ce pays en la matière, mais aussi de découvrir les autres expériences des pays européens». À charge, ensuite, aux membres de la commission de réflexion de déduire les autres voies et moyens qui permettront une meilleure rationalisation des frais de sécurité sociale à la lumière des éclairages qui leur seront fournis par l'expert européen. Ce dernier a déclaré en marge de cette première journée devant s'achever aujourd'hui, préconise que l'on cesse de prendre la sécurité sociale pour «une caisse avec de l'argent à l'intérieur» et faire en sorte de mieux gérer les remboursements. M. Vigneul a livré quelques-unes des alternatives qui s'offrent à l'Algérie en vue d'une meilleure optimisation des frais liés à la sécurité sociale, d'autant que notre pays, selon cet expert, offre des opportunités que son pays, considéré comme leader en la matière, ne possède pas. Ainsi, il serait judicieux pour l'Etat algérien d'instaurer diverses taxes (véhicules, cigarettes, carburants, sociétés pétrolières…). Cependant, toute imposition supplémentaire serait mal vue par le commun des Algériens d'autant que la récente taxe comprise entre 60 000 et 150 000 DA sur les véhicules neufs, a soulevé un tollé général tant du côté des clients que des concessionnaires. - Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la sécurité sociale, Tayeb Louh, a indiqué, hier, au siège de son ministère, que les tarifs de références (TR) sur les médicaments instaurés par l'Etat, s'appliqueront sur 116 autres catégories appartenant à 1 000 marques mondiales. Une seconde liste dont l'entrée en vigueur se fera dès le 2 octobre prochain, a été proposée et sera soumise aux TR. «Etant donné que la décision a été publiée le 2 juillet 2008 dans le Journal officiel, elle ne prendra effet qu'à partir du 2 octobre prochain», a souligné M. Louh qui précise que cette durée de 3 mois «permettra aux opérateurs de prendre leurs dispositions et de s'y préparer». Par ailleurs, M. Louh a indiqué que 4 centres régionaux de dépistage précoce du cancer du sein dotés de moyens sophistiqués sont opérationnels sur le territoire national pour une meilleure prévention contre cette maladie féminine. Selon M. Louh, à l'avenir toutes les femmes qui auront dépassé la quarantaine seront systématiquement convoquées pour subir des tests de dépistage précoce.