Décidément, on n'aura pas fini d'entendre parler de production de voitures en Algérie pour que les Algériens, enfin, roulent algérien. À l'époque des cycles et motocycles de Guelma, il y a quelques années, c'était Fatia que devait produire la wilaya de Tiaret qui était la Fatiha ou encore elfetha. Et vite, on a passé l'éponge sur le projet de montage ou de construction ou de fabrication. Toutes les idées étaient bonnes, il y a quelques décennies. Elles étaient pare-choc contre-choc. À un point tel que les têtes chercheuses se tamponnaient. Pendant longtemps, les Algériens étaient menés en bateau ou … en voiture. Mais aucune idée n'a enfanté de véhicules qui continuent d'affluer d'un peu partout. C'était aussi à l'époque de la SNVI de Rouiba pour les poids lourds. Sur papier, tout était parfait. L'Algérie avait même envoyé les futurs mécaniciens en Allemagne pour se former. Un autre projet qui n'a jamais livré son nom. Mais, dans la réalité aucune pédale ne fonctionnait. Ce n'est que partie remise. On relance les dés pour que les 4x4 sillonnent en Algérie. La prochaine voiture algérienne qui succède à celle qui n'a jamais vu le jour jusqu'à présent, pourrait naître en 2011. Dans quelques jours, peut-être. Dans quelques mois, probablement. Ce qui est sûr comme, il y a quelques décennies, c'est que «les négociations avec de grandes firmes étrangères sont en cours pour la fabrication de voitures en Algérie». Certaines des chaînes de production seront créées alors que d'autres seront installées dans d'anciennes usines, a-t-on ajouté. Il y a lieu de signaler qu'outre Aabar Investments, cinq firmes allemandes ont pris part dans la réalisation de ce projet qui prévoit de produire 10 000 véhicules par an en Algérie. Le montant de la participation du fonds au capital de la joint-venture s'élèvera à 4 millions d'euros. Les premières usines pourraient être établies vers la fin de cette année. La production de camions et de voitures pourrait démarrer dans les prochains mois. Il sera question essentiellement de véhicules de la prestigieuse marque Mercedes. Une partie pourrait servir à équiper l'armée algérienne. Même Renault a annoncé récemment son intention d'implanter une usine de montage automobile à Rouiba, dans la banlieue-est d'Alger. La future usine du constructeur automobile français prévoit l'assemblage de trois modèles de véhicules : la Logan, la Sandero et la Symbol. Le montant de l'investissement dépassera plusieurs dizaines de millions d'euros. D'autres constructeurs internationaux ont montré leur intérêt pour le montage de véhicules dans notre pays. Pour l'instant, on continue de battre les cartes à cause de maldonne pour ne pas dire par manque de planification largement dépassée par une petite organisation qui ne permet pas de voir plus loin que le bout du nez.