Les anciens quartiers de la ville d'Oran à l'exemple de Sidi El Houari, El Derb et El Hamri sont en train de tomber en ruine au su et au vu de tous le monde sans que les services concernés ne bougent le petit doigt pour mettre un terme à cette situation malencontreuse. D'année en année, El Bahia perd à jamais une partie de son patrimoine historique emporté par les mains du temps. L'épineux problème de la restauration du vieux bâti dans les anciens quartiers de la ville, qui dispose de joyeux architecturaux nécessitant une prise en charge urgente, se pose désormais avec acuité. Les chiffres communiqués par les services de la protection civile donnent froid au dos. Plus de 200 effondrements ont été ainsi recensés depuis le début de cette année dans les anciens quartiers de la ville à l'exemple de Sidi El Houari, El Hamri, Haï Yaghmoracen (ex St Pierre) et Haï Nasr (ex derb). Il a été aussi question de 145 menaces de ruine signalées dans des vieux immeubles construits durant la période coloniale. Le bilan qui reste encore provisoire peut s'alourdir d'ici la fin de l'année notamment dans cette période de l'année qui enregistre de fortes précipitations. Elles sont des centaines de familles à vivre dans des conditions extrêmes souvent la peur au ventre, dans ces immeubles qui tremblent et vacillent à la moindre précipitation. Quelques 55.000 habitations individuelles et 2.000 immeubles classés en zone rouge menacent ruine dans les anciens quartiers de la ville, selon un recensement des services de la daïra. Ces immeubles, classés vieux bâtis, peuvent s'effondrer à tout moment. Les vieux immeubles sont éparpillés sur tous les anciens quartiers de la ville. Le cas le plus alarmant reste celui de Sidi El Houari qui recense, à lui seul, une bonne centaine d'immeubles (108) qui nécessitent une intervention urgente en terme de rénovation. Les services de la daïra ont engagé l'actualisation de l'opération de recensement des constructions menaçant ruine, au niveau des 12 secteurs urbains que compte la ville d'Oran. L'opération est confiée à quatre bureaux d'études et quatre commissions réparties sur quatre zones. La première zone comprend les secteurs, El Menzah, El Makari, Ibn Sina. La deuxième zone, regroupe les secteurs Es Seddikia, El Hamri et enfin El Othmania. Pour ce qui est de la troisième zone, elle rassemble les secteurs Sidi El Bachir, El Amir et Sidi El Houari. Enfin, la quatrième zone, comprend les antennes de Bouâmama, El Moukrani et El Badr.