Dans la mise en œuvre de l'accord d'association Algérie-UE, notre pays veut désormais aller à son rythme. C'est du moins l'impression que donnent les dernières dispositions engagées par les autorités locales à ce sujet. Selon le ministre du Commerce M.Benbada, qui intervenait en marge de la déclaration de politique générale du gouvernement devant le Conseil de la Nation, l'Algérie vient d'introduire une demande auprès de l'UE portant sur une révision du rythme de démantèlement des dispositions tarifaires et douanières relatives à l'Accord d'association. Au lieu de la date fatidique de 2017, prévue initialement pour le démantèlement total des barrières tarifaires entre les deux parties, notre pays souhaiterait un décalage au moins jusqu'en 2020. On savait que l'accord d'association Algérie –UE était en grande partie en faveur de nos partenaires du nord. Ce dernier alimentait d'ailleurs, les craintes du tissu économique local, surtout au regard du manque de compétitivité des entreprises algériennes. Aujourd'hui, l'Algérie a décidé d'y remédier en s'y préparant au mieux. C'est dans ce sens, que les autorités ont proposé de décaler les dates butoirs du démantèlement progressif et final, initialement prévues 2012, 2015 et 2017 à, respectivement, 2015, 2017 et 2020. « Une démarche qui devrait permettre d'accorder une phase de transition supplémentaire à nos entreprises pour se préparer à l'ouverture », selon le ministre. L'Algérie sur le chemin du protectionniste