Interrogé sur les partis politiques et la société civile, le ministre de l'intérieur a «déploré», de ne pas avoir vu sur le terrain «ni les militants des partis, ni les membres des multiples associations de la société civile agréées». Sur la situation Ould Kablia a relevé un retour au calme, tout en regrettant au passage «un bilan extrêmement sévère» en rapport avec les dégâts occasionnés. Le ministre, qui dans une précédente déclaration a prévenu les émeutiers que la justice sévira, a lancé un appel aux jeunes pour «revenir à la raison», faisant observer que leurs actes de violence ne servent pas leurs intérêts. Rappelant les mesures «sans précédent» prises par le gouvernement depuis une décennie pour l'amélioration des conditions de vie des citoyens en matière d'emploi, de revenus et de logements, M. Ould Kablia a annoncé d'autres mesures dans le cadre d'une «politique de concertation». Ajoutant que «D'autres mesures seront prises dans les prochains mois.» Le ministre a souligné que «les problèmes urgents seront solutionnés en priorité. «Les jeunes sont nos enfants» dira Ould Kablia, reconnaissant par la même occasion que la jeunesse fait face à des problèmes «propres à leur tranche d'âge», mais, a-t-il dit, «ce n'était pas de cette manière qu'il fallait les exprimer». Ould Kablia s'est, toutefois, interrogé si le chômage touchait les jeunes de 14-18 ans. Le ministre a estimé que ces jeunes sont «le produit de la formation, de la famille qui ne joue pas son rôle, de la rue ou du discours fanatique de certains cercles qui leur ont fait perdre tous les repères». A une question sur la cherté» de la vie, le ministre a qualifié le «renchérissement» des prix d'»artificiel» et «injustifié», d'où, a-t-il ajouté, «un impact négatif ayant suscité l'inquiétude légitime au sein de toutes les couches sociales». M. Ould Kablia a estime, dans ce contexte, qu'il y a eu un «dysfonctionnement» au niveau de la chaîne de distribution de certains produits, précisant que des analyses sont en cours pour des solutions adaptées.