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8000 travailleurs en grève
Arcelor mittal steel Algérie
Publié dans El Watan le 02 - 08 - 2007

Hier, 8000 travailleurs des unités de production et de commercialisation implantées dans différentes régions du pays (Annaba Pont Bouchet, El Hadjar, Hussein Dey, Réghaïa, Blida, Ksar El Boukhari, Oran, El Khroub et Skikda) ont débrayé.
Annaba. De notre bureau
Toutes les installations et la chaîne de production étaient totalement à l'arrêt, y compris l'unité portuaire où les travailleurs ont refusé de procéder au chargement des produits laminés destinés à l'exportation et de décharger une cargaison de charbon. « Nous maintiendrons notre débrayage jusqu'à ce que l'appel de notre syndicat pour des négociations avec l'employeur soit entendu. Ce dernier a décidé unilatéralement et d'une manière déguisée de supprimer 1200 postes de travail. » Tel est l'argument avancé par les travailleurs pour justifier leur mouvement. Plusieurs centaines d'entre eux étaient en faction devant les locaux de la direction générale du complexe sidérurgique d'El Hadjar. Déterminés, ils ont interdit aux cadres dirigeants indiens et algériens ainsi qu'à la majorité des membres du conseil syndical, dont Smaïl Kouadria, secrétaire général du syndicat par intérim, et Aïssa Menadi, syndicaliste et médiateur, de quitter les lieux. Les travailleurs en avaient après M. Choudry, le n°2 du groupe indien Arcelor Mittal Steel. Chargé des aciéries à oxygène et des mines pour les zones Afrique et Asie, il était arrivé par avion spécial 48 heures avant pour signer la décision de « mise au départ volontaire » des 1200 travailleurs à partir de septembre 2007. « C'est un volet social déguisé et sans consultation du partenaire social que tente de mettre en application Arcelor Mittal Steel. Cette démarche unilatérale de l'employeur a créé un climat d'instabilité généralisée au sein des collectifs », a indiqué M. Kouadria. Avant de déclencher leur mouvement de colère, les travailleurs avaient, préalablement et durant 20 jours de négociations, tenté de ramener à la raison leur employeur. Ils en avaient aussi après l'organigramme. Ce dernier aurait été élaboré sans la participation des syndicalistes. Depuis 2003 et chaque année, ces derniers n'avaient pas cessé d'exprimer leur inquiétude quant au flou caractérisant la position de l'employeur sur cette épineuse question. Le 31 juillet 2007, tout en soulignant le non-respect par l'employeur des engagements pris, les syndicalistes ont estimé nécessaires des discussions sur le bilan de l'application du protocole d'accord du 3 juin 2007 et le traitement du dossier retraites. C'est dans ce cadre qu'ils ont proposé la tenue d'une réunion entre les deux parties le 5 août. Cette rencontre est sérieusement remise en question avec la décision unilatérale du n°2 du groupe Arcelor Mittal Steel de mettre à la porte 1200 travailleurs au 30 septembre 2007. Pour ce faire, il a débloqué une enveloppe financière équivalent à 600 000 DA à verser au titre d'indemnité de départ pour chaque travailleur. « Les dirigeants d'Arcelor Mittal Steel, dont M. Choudry, semblent faire peu de cas de la position du syndicat et du comité de participation. En fait, ils ont entamé la mise en route d'un plan draconien de dégraissage des effectifs. Des 8000 travailleurs, il ne devrait en rester que 4800 à l'horizon 2008. Ils se trompent lourdement en croyant que nous allons laisser faire », affirme le secrétaire général par intérim du syndicat. « Ils agissent comme s'ils avaient des assurances du côté des responsables politiques algériens », a-t-il ajouté.
L'avertissement
Le bras de fer est ainsi entamé, d'autant plus que les syndicalistes ne veulent plus entendre parler de suppression d'emplois sous une forme ou une autre. Ils revendiquent le remplacement des départs à la retraite, conformément aux engagements pris au lendemain de la cession de la majorité des actifs du groupe Sider. Il faut préciser que des 14 000 postes de travail existants au 18 octobre 2001, date de prise en main du complexe sidérurgique par les Indiens, il n'en reste plus que 8000. « S'il croit que les assurances des politiques peuvent lui être d'un quelconque secours dans ses relations avec les travailleurs, le PDG d'Arcelor Mittal Steel se trompe lourdement. Il le constatera à ses dépens s'il persiste dans sa démarche », a indiqué M. Menadi, syndicaliste et candidat heureux aux dernières législatives. L'avertissement des syndicalistes via leur ancien secrétaire général est on ne peut plus clair. Expérimenté en matière de relations de travail avec les syndicalistes, Lakshmi Mittal, le big boss, devra en tenir compte. M. Kumar, le directeur général du complexe d'El Hadjar, en connaît un bout. Il a eu à apprécier la paix sociale que les syndicalistes ont réussi à maintenir depuis 2001, malgré la multitude de coups de semonce reçus. Le débrayage entamé depuis hier n'est rien comparativement à ce que les travailleurs menacent de faire si leur principale revendication, à savoir des négociations avec leur syndicat, n'est pas satisfaite. Hier à 7h, sans attendre la réaction de leur syndicat, les travailleurs ont pris possession de l'ensemble des ateliers et unités de production. Même MM. Menadi et Kouadria, habituellement écoutés, n'ont pas réussi à les convaincre de s'armer de patience. Les appels et correspondances de soutien de l'ensemble des syndicalistes de tous les secteurs d'activité n'ont pas cessé de tomber. A la direction générale du complexe, en présence de M. Amesrar, l'inspecteur régional du travail à Annaba, les responsables indiens ont eu à prendre connaissance de la détermination des travailleurs. Ils n'ont pas pu communiquer avec les gens de la presse. Le premier jour de débrayage, ils ont enregistré un préjudice évalué à plusieurs dizaines de milliards de dinars en termes de chiffre d'affaires. Les plus hautes instances du pays tout autant que la centrale syndicale et le ministre du Travail ont été saisis. Le débrayage pourrait prendre une tournure plus dramatique pour les finances d'Arcelor Mittal Steel. Les syndicalistes ont entamé les premières démarches prévues par la réglementation en matière de grève. Pour peu que l'employeur persiste dans son refus de s'asseoir à la table de négociations, ils annoncent l'émission d'un préavis de grève générale illimitée pour les prochains jours.


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