Quasiment toutes les revendications des étudiants vont être satisfaites. C'est ce qu'a indiqué Mme Louisa Cherifi, rectrice de l'université de Boumerdès, hier sur les ondes de la radio chaine 3. Que ce soit l'abrogation du décret 10-75, le maintient du diplôme d'ingénieur d'Etat, le maintien de l'ouverture des magistères ou la prise en charge des élèves issues des écoles préparatoires à la fin de leur cursus, les étudiants obtiennent gain de cause sur pratiquement tout. Leur dernière condition pour la suspension du mouvement, à savoir une participation de leurs délégués à la conférence nationale des établissements universitaires le 21 et 22 mars prochains, est également garantie. Les étudiants obtiennent même plus. Selon Mme Cherifi, ils participeront non seulement dans les départements, les conseils scientifiques et la fameuse conférence nationale mais, aussi, aux conférences régionales, et seront associés au reste de la communauté universitaire pour émettre des propositions concrètes pour une sortie rapide du conflit. Les représentants des étudiants participeront, par ailleurs, à l'élaboration des rapports sanctionnant ces conférences. Le décret 10-75 abrogé et remplacé Concernant, le décret 10-75 qui avait mis le feu aux poudres, la responsable a rappelé encore une fois, dans sa déclaration au micro de la radio, son abrogation. Suite à une décision du chef de l'Etat, en Conseil des ministres, celui-ci a été purement et simplement annulé. Pour autant, la classification des diplômés dans la fonction publique, objet du scandale sur le défunt document, devra être régie par un autre décret qui serait actuellement à l'étude, selon Mme Cherifi. Il sera adopté incessamment puis promulgué et prendra effet immédiatement après sa parution. Pour rappel, le décret rejeté portait sur la classification salariale des diplômés dans la fonction publique. Celui-ci conférait une inégalité entre les étudiants, selon qu'ils soient inscrits dans l'ancien système (ingéniorat ou licence de 4 années) ou le nouveau régime d'étude (LMD). Le diplôme d'ingénieur d'état maintenu, les magistères également Pour mettre fin au doute qui planait sur les étudiants inscrit dans l'ancien système, Mme Cherifi a également rappelé le maintien du diplôme d'ingénieur d'Etat, et ce jusqu'a l'extinction de l'ancien régime. Les concours de magistère et les écoles doctorales seront pareillement rouverts pour que ces derniers puissent en bénéficier. Le seul point qui reste à éclaircir dans le lot de désaccords qui prévalent entre les étudiants et leur tutelle, est l'équivalence entre les diplômes de master et d'ingéniorat. Cette question devrait être vivement débattue lors de la conférence nationale qui promet d'être riche en rebondissements.