Entre le pragmatisme anglo-saxon et l'affairisme des Français, les Algériens ont opté pour le premier. En effet, les échanges bilatéraux entre l'Algérie et la Grande Bretagne ont plus que doublé ces cinq dernières années, atteignant un milliard d'euros. Aussi, les organisations et les Think-tank du business «algéro-britanniques» champignonnent à Londres comme à Alger. Cet intérêt croissant de la Grande-Bretagne pour le marché algérien est illustré par la forte demande de participation des entreprises britanniques aux missions économiques en Algérie. Selon Abderezak Osmani, président du nouveau think tank, le Conseil d'hommes d'affaires algéro-britannique (UK ABC), organisateur de la mission, «les entreprises britanniques représentant un large éventail d'activités ont manifesté leur intérêt et se sont inscrites pour prendre part au déplacement d'Alger prévu du 16 au 19 avril prochain», soulignant qu'«un grand nombre de compagnies continuent de prendre attache avec UK-ABC pour faire partie de cette mission économique». Parmi ses entreprises, on enregistre la participation Commonwealth Business School, Edexel, PM Com, Icom International, Fasken, opérant dans les secteurs des énergies renouvelables, de l'agroalimentaire, les banques, des assurances et l'éducation. Lors du rendez-vous prévu le mois prochain, des projets de joint-ventures seront finalisés, apprend-on. D'après M.Osmani, l'intérêt est énorme et la participation sera grande. En effet, selon l'agenda de la chambre du commerce mixte, plusieurs grandes d'entreprises vont participer à cet évènement organisé en collaboration avec la Chambre de commerce britannique « London Chamber of commerce. Ce rendez-vous d'affaire sera également une opportunité en or pour les entrepreneurs algériens pour donner la meilleure image de l'Algérie et de présenter les occasions d'affaires offertes par l'Algérie dans les différents domaines d'activités. En extrapolant, le marché algérien est considéré par bon nombre de potentiels investisseurs comme étant très attractif et présentant de grandes opportunités dans beaucoup de secteurs, qui restent à développer et qui sont toujours en quête de partenariat. Et l'engouement manifesté par les opérateurs britanniques pour participer aux différentes missions économiques organisées ces derniers mois entre les deux pays témoigne de l'intérêt qu'ils portent pour le marché algérien. Rappelons in fine qu'en janvier dernier, la Middle East Association (MEA) avait conduit une délégation de 35 hommes d'affaires britanniques en Algérie représentant de nombreux secteurs. Cette mission avait été qualifiée de « véritable succès » par les participants eux-mêmes a leur retour en Grande Bretagne. Les Français ne lâchent pas prise et prônent le «gagnant-gagnant» Mandaté par Nicolas Sarkozy, l'ex-Premier ministre de Jacques Chirac, Jean-Pierre Raffarin a tenté le tout pour le tout pour relancer les relations économiques entre l'Algérie et la France. Il fallait relancer les relations économiques entre les deux pays et de défendre certains projets d'investissements qui sont restés en jachère depuis belle lurette.L'ancien Premier ministre français qui s'est rendu à Alger en février pour renforcer le développement des échanges économiques entre les deux pays et préparer l'avenir…, s'est dit satisfait de sa mission. Il fallait aussi identifier et lever les obstacles au développement des échanges économiques entre les deux pays. En effet, des protocole d'entente ont été signés. Il s'agit de la concrétisation prochaine de douze projets algéro-français …en souffrance. Le premier projet est sur les rails. En effet, le groupe Alstom a signé, le 14 novembre 2100, avec deux partenaires algériens du secteur public – l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) et Ferrovial, filiale de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) – un contrat de réalisation d'une usine d'assemblage de rames de tramway à Annaba. Les responsables français ont aussi noté avec satisfaction les avancées dans le dossier Renault : une usine d'assemblage de voitures à Rouiba, d'une capacité de production de 75 000 unités par an sur une gamme de quatre modèles. Les partenaires algériens insistent sur les effets d'entraînement et aspirent à un taux d'intégration de 40 % de la production, un tissu de PME locales prenant en charge les pièces d'assemblage. Un objectif à atteindre en 2016, si le premier véhicule « made in Algeria » sort de Rouiba en 2012. Les dix autres projets en souffrance concernent des secteurs très divers : la pétrochimie, avec le partenariat envisagé entre Sonatrach et le groupe Total, qui serait basé dans le complexe d'Arzew ; la production pharmaceutique, avec l'installation d'un laboratoire de Sanofi-Aventis dans la région de Tizi-Ouzou ; ou encore l'assurance, avec le groupe français AXA, intéressé par le juteux marché algérien. Créée en 2010, UK-ABC est une nouvelle organisation qui vise essentiellement la promotion des échanges entre les deux pays et l'introduction des compagnies britanniques en Algérie. Elle travaille en étroite collaboration avec UKTI, organisme étatique chargé de la promotion du commerce et des investissements. Cet organisme compte organiser une conférence en mai prochain à Londres, sur les opportunités d'affaires en Algérie sous le thème « doing business in Algeria