Un comité composé d'une dizaine de journalistes a été désigné samedi à Alger et chargé de transmettre à la Présidence de la République, au Premier ministère et au ministère de la Communication une plateforme de revendications sociales et professionnelles des journalistes. Répondant à une initiative de journalistes appelée «Initiative nationale pour la dignité de la presse», des professionnels réunis à la maison de la presse Tahar Djaout, ont arrêté le canevas de revendications et désigné un comité pour le transmettre, dès demain dimanche, aux autorités publiques. Selon les organisateurs de ce rassemblement, les membres de ce comité «ne sont pas mandatés pour négocier au nom de l'Initiative». Les journalistes présents à la rencontre ont insisté sur la nécessité de poursuivre la campagne de sensibilisation et de mobilisation au sein de la corporation, entamée depuis quelques jours par au moins deux rassemblements regroupant chacun une centaine de journalistes de la presse publique et privée. Les auteurs de l'initiative réclament notamment la promulgation d'un nouveau statut particulier du journaliste, l'ouverture d'un «débat officiel» avec la presse algérienne, la création d'un Conseil supérieur de l'information, la réactivation du Conseil de l'éthique et de la déontologie, la dépénalisation du délit de presse, ainsi que l'adoption d'une grille de salaires nationale qui soit «digne du métier de journaliste».