Les étudiants algériens ont répondu à l'appel à manifester lancé cette semaine pour «dénoncer» la situation de «précarité» dans les universités et les contraintes auxquelles ils sont confrontés, s'agissant notamment de la question des diplômes. Entre 2.000 et 3.000 étudiants ont défilé hier dans les rues d'Alger, malgré l'interdiction des manifestations de rue. Les étudiants manifestaient notamment contre le nouveau système de délivrance des diplômes et le mauvais fonctionnement de l'université. Il s'agit du diplôme d'ingénieur ainsi que la question de l'équivalence avec les nouveaux diplômes LMD. Rassemblés à la Grande poste, ils ont forcé plusieurs cordons de policiers déployés dans le centre de la capitale dès les premières heures de la matinée. Venus de plusieurs wilayas du pays, ils n'ont pas réussi à atteindre le palais du gouvernement où se trouve le Premier ministre, toutes les ruelles y conduisant ayant été bloquées par dense un dispositif policier. Les manifestants se sont ensuite dirigés vers la présidence de la République sur les hauteurs d'Alger mais ils ont été bloqués à mi-chemin par la police. Ils scandaient des slogans inspirés du discours du leader libyen Mouamar Kadhafi. Les manifestants disaient : «y en a marre du ministère, y en a marre de la misère» ou encore «Harroubia, dégage!».