Des experts des pays de l'Union du Maghreb arabe (UMA) et de l'Union européenne (UE), ainsi que des représentants du Bureau de la commission économique onusienne pour l'Afrique du Nord, de la Banque africaine de développement (BAD), de la Banque mondiale et du Fonds mondial pour le développement agricole prennent part à un séminaire organisé par le secrétariat général de l'UMA et l'organisation onusienne pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Les travaux de ce séminaire maghrébin sur les actions et les solutions urgentes à entreprendre face à la flambée des prix des denrées alimentaires au Maghreb résultant de la hausse des prix des produits agricoles de base dans le monde ont débuté lundi à Tunis (Tunisie). Les participants examineront, trois jours durant, plusieurs rapports relatifs à la situation des céréales et des denrées alimentaires dans le monde en général et dans les pays du Maghreb arabe en particulier, ainsi que les facteurs de fluctuation des prix et les moyens à même d'aider les gouvernements de ces pays à élaborer des plans pratiques nationaux et régionaux pour faire face à la flambée des prix des denrées alimentaires de base dans les pays maghrébins, notamment les céréales, le sucre et l'huile. La commission ministérielle maghrébine de sécurité alimentaire avait adopté en 2010, lors de sa réunion à Alger, un plan d'action dans le cadre de la mise en oeuvre d'une vision stratégique concernant l'agriculture maghrébine à l'horizon 2030, en vue de mieux gérer la hausse permanente des prix des céréales et des récoltes agricoles. Ce séminaire compte parmi 13 manifestations régionales que la FAO organise à travers le monde, a indiqué M. Benoît Horemans, coordinateur du bureau sous-régional de cette organisation pour l'Afrique du Nord. Les résultats de ces conférences seront présentés en octobre 2011, lors de la réunion de la commission de la FAO pour la sécurité alimentaire mondiale, a-t-il précisé. Le but de ce séminaire a souligné M. Horemens est d'aider les gouvernements des pays maghrébins à identifier les diverses options et envisager les mesures»urgentes» à prendre pour faire face à la hausse «conjoncturelle et structurelle» des produits alimentaires dans les marchés internationaux , faisant remarquer que les prix ont connu une hausse vertigineuse en raison d'un manque de production généré par les changements climatiques et la hausse de la demande. S'agissant des causes objectives de la hausse des prix des denrées alimentaires, le chargé du bureau de coordination de la FAO au niveau du maghreb a souligné que les pays du maghreb arabe demeureront de grands importateurs de denrées alimentaires, et particulierement de céréales qui constituent les produits de base pour les consommateurs maghrébins. M.Horemans devait appeler les pays maghrébins à entreprendre «des solutions urgentes» pour répondre aux besoins des populations les plus démunies, à augmenter la productivité et à promouvoir la recherche agronomique «en vue d'assurer un minimum de sécurité alimentaire». De son coté le directeur du Bureau de la sécurité alimentaire au niveau du secrétariat général de l'Union du Maghreb arabe (UMA) M.ahmed Asrikeh a appelé à la création d'une structure de consultation maghrébine pour l'élaboration d'une approche maghrébine commune visant à faire face à la montée des prix des denrées alimentaires dans les marchés internationaux. Ce responsable a rappelé que l'UMA avait élaboré en 2010 une stratégie de lutte contre la hausse des prix des produits alimentaires conçue en 6 programmes dont la finalité était de développer la culture des céréales, de promouvoir les échanges agricoles intermaghrébins, le controle des fléaux transfrontaliers et de soutenir les organisations interprofessionnelles agricoles.