Les différents dispositifs de microcrédit suscitent un vrai engouement des jeunes Algériens désirant bénéficier de projets correspondant à leurs aspirations et leurs compétences conformément aux mesures décidées récemment par le président de la République, selon une lecture APS. Pour la mise en œuvre des mesures de facilitations auxquelles a appelé le chef de l'Etat lors du conseil des ministres du 22 février dernier, les parties en charge du financement de microprojets et de l'emploi de jeunes, œuvrent à la mise en place de mécanismes visant à alléger les charges aux bénéficiaires de microcrédits et les accompagner à concrétiser leurs projets. Ainsi, la réponse des jeunes à ces mesures s'est traduite notamment dans leur engouement depuis leur annonce à travers les médias, vers les agences d'emploi de jeunes réparties à travers le territoire national afin de s'enquérir sur les modes d'octroi de crédit leur permettant de monter leurs micro-entreprises et sortir du cercle du chômage. Les jeunes, nombreux à se dépêcher avec leur dossiers vers l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM), la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC), l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (ANSEJ) et l'Agence nationale de l'emploi (ANEM), étaient unanimes à dire que ces facilités leur ouvraient de grandes perspectives. Mohamed (47ans), de Belcourt compte réaliser un projet de transport de marchandises.Il a besoin d'une aide financière pour l'acquisition d'un véhicule utilitaire, et pour ce faire, il a déposé son dossier au niveau de la CNAC profitant de la décision de baisse, une décision dont il se félicité au demeurant, de l'apport personnel du candidat. Ces facilités constituent, pour Mohamed, une lueur d'espoir pour les jeunes qui voyaient leur avenir d'un oeil incertain, notamment ceux ayant déposé des dossiers au niveau de ces agences depuis des années et n'ont eu aucune suite. Pour sa part, Kachou Rachid (49 ans) est revenu sur les obstacles qu'il a rencontrés et la durée, pas moins de deux mois, que doit prendre le traitement de son dossier. Saliha (46 ans), mère de famille (8 enfants) est venue, toute contente, déposer son dossier auprès de la même agence pour monter un petit atelier de confection. Pour elle, la réussite de son entreprise permettrait de sortir sa famille de la pauvreté. L'une des annexes de l'agence qui se situe aux Halles centrales (Belcourt), enregistre une grande affluence les jours de réception, notamment des jeunes universitaires en quête d'un emploi dans leur spécialité. Ces derniers ne divergent pas sur l'allègement des mesures relatives au traitement des dossiers et la réponse qui ne tarde plus comme dans le passé. De son côté, l'ANGEM a annoncé que les jeunes lanceront prochainement leurs projets selon les nouvelles mesures et conformément au décret présidentiel 11-113 définissant les modes de gestion du micro-crédit. L'Agence «a entamé la mise en oeuvre effective du dispositif de micro-crédit sous sa nouvelle version après avoir procédé à la révision des conventions conclues avec les banques». Les agences M. Mourad Oubad, conseiller auprès du Directeur général, chargé de la communication a affirmé qu'»après l'annonce des nouvelles mesures, nous enregistrons un véritable rush par rapport aux mois derniers». M. Oubad est convaincu que «les importants financements qui seront accordés aux projets futurs confirmeront le choix des jeunes qui optent pour les nouvelles prestations offertes par l'Agence». L'Agence a financé, jusqu'à fin mars 2011, 212.000 micro-activités ce qui a permis la création de 317.000 emplois permanents à travers le financement selon l'ancienne formule, a-t-il ajouté affirmant que «les nouvelles mesures contribueront à l'augmentation de ce nombre». L'intervenant a rappelé les principaux amendements introduits aux formules d'octroi de crédits à travers notamment le relèvement de 30.000 DA à 100.000 DA du montant du crédit sans intérêt, alloué à l'acquisition de matières premières necessaires au lancement du projet, et de 400.000 DA à 1 million DA du montant du crédit destiné à l'acquisition de petits matériels et équipements, ainsi que la matière première de démarrage dans l'activité.