*1.-L'ensemble de la presse financière internationale, certains sites algériens et internationaux sans vérifications et analyses ont évalué la valeur des réserves de change algériennes à 173,63 milliards de dollars fin juillet 2011. Je livre aux lecteurs les données officielles contenues dans le bulletin numéro 13 en date de juillet 2011 de la banque d'Algérie, données semblables à celles de la banque mondiale. D'où provient donc cette information donnant une différence de près 13 milliards de dollars sans les réserves d'or et 10,8 y compris les réserves d'or ? Est-elle vrai ou fausse ? Selon donc les données officielles de la banque d'Algérie pour fin juillet concernant les années 2005/2006/2007/2008/2009/2010 le total des réserves (inclus des gold, current US$) sont respectivement de : 59. 167 069 245, 81. 462 730 309, 114. 972 269 872, 148. 098 646 115 et 155. 111 906 162. Toujours selon la même source le total des réserves minus gold (current US$) ont évolué de la manière suivante, 56 303 086 575, 77 913 736 579, 110. 317 600 180, 143.242 995 184 et 149. 040 597 869. Le total des réserves d'or (current US$) auraient été de 2.863 982 671, 3.548 993 731, 4.654 669 692, 4. 855 650 932 et 6.071 308 293. *2.-Le grand problème des réserves de change qui doivent être rentables placées à l'étranger et être utilisées à des fins de développement au niveau interne ,dépendent dont d'ailleurs d u niveau d'inflation, des taux d'intérêts, de la cotation du dollar et du rendement des bons de trésor qui sera largement tributaire de la stratégie chinoise et japonaise qui sur 3400 milliards de dollars de réserves de change en 2011 a 1150 milliards placées en bons de trésor américains et les japonais 1000 milliards de dollars et qui eux aussi dépendent de l'évolution de l'économie américaine pour leurs exportations, est le suivant -Combien sont placées à l'étranger 80% comme l'affirme le Ministre des Finances devant les députés ? -Dans quelles monnaies dollars, euros, yen, livres sterling 45%, en dollars, 45% en euros, 5% en livres sterling, 5% en yen selon certaines sources ou 80% en dollars selon d'autres sources sachant que 98% des exportations en devises (économie de rente) se font en dollars , important 75% des besoins des ménages et des entreprises dont 60% se font en euros ? -Dans quelles proportions entre bons de trésor américains, dans des banques centrales européennes, asiatiques, dans des banques internationales privées dites AAA dont certaines ont été décotées posant la problématique de la crise de l‘endettement des Etats et d'une manière générale de la crise mondiale sur l'économie algérienne ? -A quel taux d'intérêt et donc à quel rendement tenant compte du taux d'inflation mondial et des taux directeurs qui sont depuis 2009/2010 pour la FED ente 0-0,25%, relèvement de la BCE de 1,5% depuis avril 2011, ceux de la banque d'Angleterre 0,5% ainsi que celui du Japon qui tend vers zéro ? -Quelles sont les réserves d'or, le FMI l'estimant à 173,6 tonnes fin 2009 une valeur d'environ 6,07 milliards de dollars au cours de 2009 soit 4,3% des réserves de change ? Dans ce cas, bien que le calcul des banques centrales concernant l'or se base au cours de l'achat du moment dans leurs bilans, se pose la question de la réactualisation au cours en moyenne annuelle et de la production aurifère algérienne entre le 01 janvier 2010 et juillet 2011, sous réserve de non achat. Asec Mining a annoncé officiellement pour l'exercice 2009 (avec une prévision d' accroissement pour 2010/2011) un taux de production aurifère à partir de la mine d'Amesmessa de 32 601 onces d'or pour une valeur d'environ 52 millions de dollars au cours de juillet 2011.Ce montant aurait du s'ajouter au stock alors que le cours a évolué d'environ 800/900 dollars l'once à plus de 1600 le premier semestre 2011, (approchant 1700 dollars l'once le 9 aout 2011) donnant une valeur au cours de juillet 2011 (1620 dollars l'once) de plus de 9 milliards de dollars (1). *3.-A l'heure d'internet où le monde est devenu une maison de verre, il ya lieu d'éviter cette mentalité bureaucratique des années 1970 dépassée alors que la démocratisation des décisions politiques et économiques s'impose pour susciter l'adhésion des populations aux réformes. Il n y' ya plus de secret défense et les débats dans toutes les télévisons mondiales sur l'endettement des Etats, leurs placements le montrent clairement. Afin d'éviter la polémique et les rumeurs dévastatrices, les institutions algériennes concernées doivent faire preuve d'une communication plus positive, devant éviter tant la sinistrose qu'une autosatisfaction source de névrose collective. Un grand débat national s'impose comme je viens de le rappeler dans mon interview en date du 8 aout 2011 à l'agence officielle algérienne l'APS. On ne joue pas avec la monnaie rapport social traduisant la confiance ou la méfiance Etat citoyens. Mais, le vrai débat qui dépasse largement l'aspect monétaire, est de relancer la sphère réelle afin de créer des emplois créateurs de valeur ajoutée afin de diminuer les tensions sociales, de celui de réaliser la transition d'une économie de rente à une économie hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales renvoyant à l'approfondissement de la réforme globale. Les réserves de change ( en, Algérie ne provenant pas de la création de la valeur ) , sont certes une condition nécessaire mais non suffisante pour un développement durable , la monnaie semblable au sang dans le corps humain permettant de dynamiser la production comme moyen d'échange ou la freinant en cas de thésaurisation ou d'émission de la monnaie sans contreparties productives générant d'ailleurs l'inflation qui pénalise l'investissement ( hausse des taux d'intérêt) et les couches les vulnérables. L'Algérie dans le cadre d'une intégration magrébine qui est une nécessité historique et économique, par une libéralisation maitrisée, le renouveau de la gouvernance, la valorisation de la ressource humaine richesse bien plus importante que toutes les ressources en hydrocarbures, grâce à l'Etat régulateur stratégique et un dialogue soutenu, privilégiant uniquement les intérêts supérieurs du pays, entre les différentes forces politiques, sociales et économiques, a d'importantes potentialités pour devenir un vecteur actif au niveau de l'espace euro méditerranéen et arabo –africain, son espace social naturel. Professeur Dr Abderrahmane MEBTOUL , expert international en management stratégique [email protected]