Les articles scolaires ne seront pas plus chers que l'année passée. C'est ce qu'avancent la majorité des libraires et des grossistes spécialisés de ce créneau à J-7 de la rentrée scolaire. Pour les raisons de cette stabilité des prix, ils sont unanimes à expliquer que c'est comme depuis deux ou trois ans, l'offre est égale, voire supérieure à la demande, une constante chez les fournisseurs asiatiques qui restent les premiers pourvoyeurs de ces articles pour le marché algérien et ce pour leurs tarifs très concurrentiels. La foire de Canton est très prisée par les importateurs nationaux pour la diversité des gammes exposées. D'ailleurs, plusieurs grossistes déclarent que pour cette année leur approvisionnement n'a concerné que certains articles vu que le stock de l'année dernière leur permet de faire face à la demande de cette année. Les seuls produits achetés en petites quantités sont les pates à modeler et les peinture du fait qu'elles sont périssables. De leur coté les quelques producteurs nationaux qui sont encore actifs vont dans le même sens en estimant que les prix des matières premières après les turbulences de l'année 2008 suite à la crise financière mondiale, se sont stabilisé. Aux alentours du boulevard Maâta et des rues adjacentes, une activité règne depuis quelques jours et ce sont des dizaines de conteneurs qui sont déchargés chaque jour du fait que c'est à partir de cette zone que s'approvisionnent les libraires de tout l'ouest du pays. Les marchands de gros sont satisfaits et ne prédisent aucune pénurie. En plus la gamme de produits est tellement large et à des prix selon les moyens de chaque consommateur. Il y a la basse gamme provenant notamment de Chine mais qui est demandée par son design et ses couleurs attirantes pour les enfants et il y a la qualité supérieure notamment en provenance d'Europe, notamment centrale, mais à des prix relativement plus chers. ************ Acrobaties financières ******* Selon eux, la demande est plus importante pour les produits asiatiques, dont les prix restent difficiles à concurrencer même par une timide production locale, mais de meilleure qualité. Le seul produit qui demeure local est le cahier et ceci s'explique par toutes les mesures incitatives de l'Etat en direction des fabricants nationaux. Mais le plus gros des clients sont les vendeurs informels de la ville nouvelle et des marchés hebdomadaires qui étalent leurs marchandises à même le sol. Côté tabliers, cette année les deux coloris sont le rose et le bleu, conformément à la directive du département ministériel de Boubekeur Benbouzid, sont déjà sur les étals des commerçants notamment ceux de la ville nouvelle. Les nouvelles collections de tabliers recommandés par le ministère de l'Education, notamment en ce qui concerne les couleurs, diffèrent selon le niveau et le sexe. Les prix sont différents dans les magasins et les marchés. Les prix de la production locale de blouses correspondant aux couleurs recommandées par le ministère varient entre 250 et 500 DA. Ce sont, à quelque chose près, les mêmes prix que propose la production chinoise dont le coût varie entre 200 et 500 DA. Pour les tabliers d'importation, les prix sont plus élevés et oscillent entre 400 et 700 DA. Reste le manuel scolaire qui reste le monopole des imprimeries d'Etat et dont le contenu par souci de répondre au programme officiel est défini par le ministère de l'éducation nationale. On assure à l'Office régional du livre scolaire qu'aucun titre n'est manquant et que les établissements scolaires seront approvisionnés avant même la rentrée fixée au 13 septembre prochain. S'agissant des prix, la réduction de 10% décidée pour cette année a été accueillie favorablement par les parents. Concernant les cartables, c'est la fourniture scolaire la plus chère. Le prix de la production locale et chinoise oscille entre 600 et 1.200 DA. Les cartables de meilleure qualité sont proposés à partir de 2.000 DA et plus. Les trousses, également, sont variées en modèles et en couleurs: des trousses pour filles et d'autres pour garçons. Elles sont proposées entre 50 et 100 DA, selon la qualité. Les cahiers, eux aussi, sont vendus entre 20 et 120 DA. Il est à signaler que les parents d'élèves ont commencé à se rendre aux marchés et magasins pour acheter les affaires scolaires et les habits en prévision de la rentrée fixée pour le 13 septembre. Seule satisfaction pour les parents: ils n'auront pas à acheter d'autres habits neufs pour l'aïd qui viendra une semaine après la rentrée. Une virée dans les marchés fait constater que la production chinoise reste la préférence des petites bourses. Même si les prix sont abordables globalement, la coïncidence de la rentrée sociale avec le mois de ramadhan grève quelque peu les budgets. Une femme rencontrée dans un marché hebdomadaire, venue acheter les articles scolaires à ses trois enfants, nous dira qu'elle se contente de la production chinoise: «Les affaires sont de bonne qualité, je me contente de la production chinoise, après tout, ce sont des affaires pour les études et n'ont pour faire la guerre avec». Sans compter le prix des livres scolaires, l'achat des vêtements et des affaires scolaires (made in China) pour trois enfants dépassera les 8.500 DA.