L'attribution de la gestion de l'argent des oeuvres sociales aux comités d'établissements scolaires aura pour effet de «supprimer» le principe de solidarité, ont estimé vendredi à Alger les responsables de deux syndicats du secteur de l'éducation, le CNAPEST et l'UNPEF. Au cours d'une conférence de presse conjointe, le conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) et l'union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (UNPEF) ont relevé que la circulaire du ministère de l'Education nationale n°667, datée du 14 aôut 2011, opte justement pour l'attribution de l'argent des oeuvres sociales aux comités d'établissements scolaires. Cette formule aura pour conséquence, selon les deux syndicats, la «suppression du principe de solidarité pour lequel les oeuvres sociales ont été créées». M. Nouar Larbi, coordinateur national du CNAPEST, a indiqué que la circulaire en question induira l'»émiettement» à travers les établissements scolaires de l'argent des oeuvres sociales. «Ce qui implique que les grands projets souhaités par l'ensemble des travailleurs vont disparaître. Il n'y aura dont ni projets de construction d'hôpitaux, ni réalisation de logements, ni prêts...», selon lui. Le président de l'UNPEF, M. Sadek Dziri a, pour sa part, insisté sur le fait que la conférence de presse en question, tenue à la veille de la rentrée sociale, visait a rappeler à la tutelle «nos revendications non résolues à ce jour». Outre les oeuvres sociales, celles-ci ont trait, a-t-il précisé, au régime indemnitaire, au statut particulier des travailleurs de l'éducation, à la médecine du travail, au logement, à la retraite ainsi qu'aux indemnités de zone et d'excellence. S'attardant sur le premier relatif aux oeuvres sociales, l'orateur a préconisé une large consultation pour trouver la meilleure façon de les gérer. Réitérant l'attachement des deux syndicats au dialogue, M. Dziri n'a toutefois pas écarté des actions de protestation.