Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) et l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) augurent d'une rentrée sociale houleuse si les Autorités ne prennent pas en véritable considération leurs doléances socioprofessionnelles. C'est ce qui ressort d'une conférence de presse conjointe tenue hier à Alger. Le Coordinateur national du Cnapest, Nouar Lâarbi, a fait savoir que la promulgation du nouvel arrêté qui abroge l'arrêté 158/94 et déterminant le nouveau mode de gestion des œuvres sociales n'est pas «concrétisé à ce jour, malgré une réponse écrite du Premier ministre au ministre de l'Education en date du 24 juin 2011». Selon le coordinateur, la circulaire ministérielle n°667, datée du 14/08/2011, relative à la gestion de l'argent des œuvres sociales, soit 1 800 milliards de centimes, opte pour l'attribution de celle-ci aux comités d'établissements scolaires. Cette formule vise, selon lui, la suppression du principe de solidarité pour lequel les œuvres sociales ont été créées. Cela implique aussi que les grands projets souhaités par l'ensemble des travailleurs, vont disparaître. Selon le syndicaliste, le ministère de l'Education a préféré s'abstenir de la gestion transparente, unifié, nationale et juste des œuvres sociales pour «opter pour une formule de gestion anarchique confiant la gestion de ces fonds à plus de 7000 comités». Quant à l'annonce de l'installation d'une commission mixte, composée des représentants des ministères du Travail, de l'Education nationale, des Finances et des délégués de l'UGTA, elle ne plait pas non plus au coordinateur. «C'est une tentative de faire diversion, on veut marginaliser les syndicats autonomes», a-t-il souligné. De son côté, le président de l'Unpef, Sadek Dziri a indiqué qu'à la veille de la rentrée sociale, son organisation tient à rappeler aux autorités sept revendications relatives aux œuvres sociales, régime indemnitaire, statut particulier des travailleurs de l'éducation, la médecine du travail, logement, la retraite et aux indemnités de zone et d'excellence.