Le Conseil national algérien des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) et l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) pourraient appeler à une grève dans le secteur de l'éducation dès la prochaine rentrée. C'est ce qu'ont assuré, vendredi 19 août, le porte parole du Cnapest Nouar Larbi et celui de l'Unpef Sadek Dziri lors d'une conférence de presse animée conjointement à Alger. Les deux organisations syndicales protestent contre la «volte face», comme indiqué par TSA, du ministère de l'Education concernant l'une de leurs principales revendications : la gestion des œuvres sociales. Les syndicats contestent la circulaire N° 667 relative aux nouvelles modalités de gestion des œuvres sociales. Signée par le secrétaire général de la tutelle, elle stipule que la distribution des cotisations des travailleurs de l'éducation doit être établie au niveau des établissements scolaires. Or, lors de la dernière rencontre avec le ministre de l'Education nationale, il a été convenu de prendre en compte certains principes dans la gestion de ce dossier. Parmi lesquels figurent la mise à l'écart des syndicats et l'administration de la gestion des œuvres sociales, l'organisation des élections libres et la garantie d'une gestion transparente. Les deux syndicalistes ont expliqué qu'avec cette nouvelle directive, la valeur des œuvres sociales sera divisée et donc insignifiante pour la réalisation d'un quelconque projet. « Que fera un établissement scolaire avec seulement 40 millions de centimes ? Ils ne serviront qu'à assurer leurs petites dépenses ! Nous voulons une gestion officielle réglementée. Or, cet arrêté n'est apparemment pas dans les projets de la tutelle », a indiqué M. Larbi. La prochaine réunion prévue entre les syndicats et le ministre de l'Education nationale interviendra donc dans un contexte assez tendu. En plus de la gestion des œuvres sociales, le Cnapest conteste par ailleurs la présence de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et des membres du ministère de l'Education dans la commission mixte chargée de faire l'inventaire des œuvres sociales des quinze dernières années. « La commission doit être d'ordre juridique et nous ne voyons pas ce que l'UGTA et le ministère de l'Education ont à voir la dedans », a assuré M. Larbi.