Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, a annoncé jeudi à Alger le lancement prochain d'un appel d'offres national pour la réalisation de projets dans les domaines de l'industrie et des services sélectionnés parmi les projets de recherche validés par son secteur. En réponse à une question de Mme Rafika Kasri, membre du Conseil de la nation, sur les nouveautés dans la politique de la recherche scientifique, le ministre a indiqué que cette démarche «permettra de renforcer la relation entre la recherche scientifique et le secteur industriel national». Le secteur de la recherche scientifique avait validé, 2577 projets sur les 4023 proposés, ce qui est à même de lui donner une nouvelle impulsion au niveau national et international. Une enveloppe de 30 milliards de dinars a été consacrée pour la réalisation d'une cinquantaine d'organismes de recherche, a ajouté M. Harraoubia. Sachant que le secteur compte plus de 41.000 enseignants chercheurs dont 8000 de haut niveau. Pour sa part, M. Kamel Belkheir, membre du Conseil de la nation, a soulevé la problématique d'incompatibilité entre les possibilités offertes par le secteur de l'enseignement supérieur et la direction de la fonction publique dans certaines spécialités universitaires dont les diplômés peinent à trouver des emplois tels la spécialité d'ingénieur d'état en alimentation et en technologies agricoles. A ce propos, le ministre a répondu qu'une nomenclature englobant toutes les spécialités assurées par les établissements de l'enseignement supérieur tels la spécialité sus-citée, et ce en vertu d'une décision ministérielle en date de mars 2011. Le ministre a également indiqué que l'intégration de l'université dans son environnement constitue l'un des principaux objectifs de la réforme, se concrétisera à travers «l'amélioration de la qualité de l'enseignement de manière à contribuer à la valorisation des diplômes universitaires nationaux aussi bien au plan national et international outre l'adoption de nouvels offres de formation». Cependant, a-t-il ajouté, «certaines spécialités souffrent d'un mauvais encadrement à l'instar de l'informatique et des langues» indiquant que toutes ces lacunes peuvent être rattrapées à travers « l'adoption d'un plan de formation des formateurs, l'application du programme des congés scientifiques au profit des enseignants et des maîtres de conférences catégorie A». «Les bourses de formation à l'étranger ont été doublés au profit de l'ensemble du corps enseignant outre la promulgation du statut de l'étudiant en cycle de doctorat qui permet à cette catégorie d'encadrer certaines activités pédagogiques», a-t-il conclu.