«Je défie quiconque de prouver qu'un pouvoir ou un autre intervenait dans le travail de la justice» Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, M. Tayeb Belaiz a souligné vendredi à Alger qu'il défiait quiconque de prouver qu'un pouvoir ou un autre intervenait dans le travail de la justice, affirmant que «son département jouit d'un haut niveau d'indépendance». Le ministre a précisé dans une déclaration à la presse en marge d'une conférence sur la lutte contre la corruption que le ministère de la Justice intervenait dans le travail de la Justice dans le cadre des prérogatives qui lui sont conférées par la loi lorsque le parquet mettait en mouvement une action publique et devenait partie dans l'affaire affirmant que «la magistrature est indépendante et la justice de même». «Je défie quiconque, a-t-il insisté, d'apporter des preuves tangibles qu'il y a un pouvoir ou des personnes qui interviendraient auprès d'un juge quelconque dans une affaire quelconque». L'autonomie de la justice et son intégrité, premières conditions pour la lutte contre la corruption M. Belaiz avait précisé lors de l'allocution d'ouverture de la conférence que la condition primaire de la lutte contre la corruption était que la justice soit indépendante et intègre et dotée d'un haut niveau de compétence et de professionnalisme. L'autonomie de la justice et son intégrité sont les premières conditions pour la lutte contre la corruption, a indiqué le ministre de la Justice. Intervenant lors de la conférence sur la lutte contre la corruption, le ministre a souligné que l'autonomie de la justice a été renforcée dans le cadre de la réforme du secteur, ainsi qu'à travers la promulgation d'un statut de la magistrature et du Conseil supérieur de magistrature, outre la multiplication du nombre de magistrats et des auxiliaires de justice, et leur formation dans plusieurs spécialités. Il a ajouté que l'arsenal législatif a été renforcé par les principes des droits de l'Homme et l'adoption des normes internationales «partant de la ferme conviction que la sécurité judiciaire est une condition sine qua non pour assurer la sécurité sociale, la stabilité et la protection de la société contre toutes les formes de criminalité et les fléaux dangereux, telle la corruption». «La corruption peut semer l'anarchie, causer l'instabilité des transactions et influer sur l'efficacité du travail de l'administration, la concurrence loyale et transparente, et affaiblir l'esprit d'initiative et de créativité, outre la propagation de la fraude pour le gain facile et l'augmentation du coût des projets de développement», a soulevé le ministre. La corruption se répercute également sur «la qualité et la rentabilité, détruit la croissance économique et sociale des nations, et entrave les perspectives de développement», a-t-il précisé.