Un Comité technique Algéro-nigérien dans le domaine des travaux publics a été installé mardi à Alger avec comme objectif essentiel de promouvoir la coopération bilatérale et d'assurer le suivi du dernier tronçon de la route Transsaharienne, situé au Niger. Le procès verbal relatif à la création de ce comité a été signé par le ministre des Travaux publics M. Amar Ghoul, et le ministre de nigérien de l'équipement, M. Kalla Ankorao qui effectue une visite de travail de quatre jours en Algérie. Ce comité a été mise en place pour «suivre le dernier tronçon de la Transsaharienne, situé sur le territoire nigérien (223 km), et le renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine des travaux publics et notamment, dans la formation, l'échange des expériences dans les nouvelles technologies de réalisation», a affirmé M. Ghoul à l'issue de la cérémonie d'installation. «La maintenance et la préservation du patrimoine routier, et la réactivation de la convention, signée en 2010 par les deux pays», figurent également parmi les objectifs de ce comité a-t-il ajouté, soulignant, par ailleurs, la nécessité de consolider la coopération entre l'Algérie et le Niger. Les deux pays, a affirmé le ministre, sont appelés «à booster leur coopération dans un cadre beaucoup plus global, et beaucoup plus opérationnel», ajoutant que «le développement de toute la région du Sahel passe par l'adoption d'une vision globale, sécuritaire et économique». Il a également mis en avant l'engagement des deux pays «pour consolider leurs relations dans le cadre d'une vison globale (...) qui a pour objectif la paix, la stabilité, la sécurité et l'épanouissement des deux peuples». Evoquant le tronçon nigérien reliant Assamaka à Arlit (nord), M. Ghoul a rappelé que les études relatives à cette section avaient été financées et réalisées par l'Algérie. De son côté, le ministre nigérien de l'Equipement a affirmé que la mise en place du Comité coopération sectorielle bilatérale permettra «l'échange d'expériences, d'améliorer la coopération dans le domaine de la formation des cadres du secteur des travaux publics». Soulignant l'impact de la Transaharienne (Alger-Lagos sur 9.000 km) sur le développement socio-économique au Sahel, M. Ankorao s'est dit «convaincu» que le «développement de la région sahélienne constitue la voie pour la sécurité et le bon voisinage» entre l'Algérie et le Niger. S'exprimant sur le dernier tronçon nigérien de la Transsaharienne, il a souligné que les travaux sur cet axe devraient être entrepris en 2012. «Le lancement de l'appel d'offres (relatif à ce projet) est prévu au mois d'avril 2012, alors que les travaux de réalisation vont démarrer avant la fin de l'année prochaine», a précisé M. Ankorao ajoutant que sur les 100 millions de dollars promis par plusieurs bailleurs de fonds, 10 millions de dollars ont été dégagés par la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea). Outre la (Badea), la Banque africaine de développement (Bad), la Banque islamique de développement (Bid), le Fonds de l'Opep ainsi que le Fonds koweitien, devraient contribuer au financement du tronçon nigérien. Interrogé par la presse sur le coût global de la Transsaharienne Alger-Lagos, le ministre nigérien a estimé que cette infrastructure panafricaine, lancée il y une quarantaine d'année, a coûté environ 1.000 milliards de Francs CFA (environ 1,52 milliard d'euros).