Le chef du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Jakob Kellenberger, a reçu lundi à Moscou des «indications positives de soutien» à sa demande de trêve quotidienne de deux heures «dans toutes les régions affectées par la violence» en Syrie, a annoncé le CICR. «La réunion était positive. Durant la réunion, le CICR a reçu des indications positives de soutien pour notre initiative d'un arrêt des combats de façon quotidienne pour deux heures dans toutes les régions affectées par la violence», a déclaré un porte-parole de l'organisation, Hicham Hassan. Lors de sa visite à Moscou, M. Kellenberger a rencontré le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov. La réunion entre les hauts responsables humanitaire et politique a duré 1h30, selon M. Hassan. Outre l'idée de trêve, «les discussions ont aussi porté sur l'importance aujourd'hui d'une action humanitaire neutre et indépendante en Syrie», a expliqué le porte-parole. «Cette réunion s'inscrit dans le cadre de nos contacts avec tous ceux qui peuvent avoir un impact positif sur notre action humanitaire en Syrie», a-t-il dit. Il n'a toutefois pas voulu dire si une telle réunion était également prévue à Pékin, qui tout comme Moscou, s'est jusqu'à présent opposé aux résolutions sur la Syrie proposées par les pays occidentaux au Conseil de sécurité de l'ONU. «Nous espérons voir des résultats concrets de nos contacts sur le terrain», a simplement indiqué M. Hassan. «En attendant, nous continuons nos activités humanitaires avec notre partenaire le Croissant-Rouge arabe syrien», a-t-il spécifié, précisant: «Nos interlocuteurs principaux demeurent les autorités syriennes et l'opposition syrienne». Depuis le début des protestations en Syrie il y a un an, le CICR et le Croissant-Rouge arabe syrien ont fourni de la nourriture, des médicaments et d'autres articles essentiels à des milliers de personnes. M. Kellenberger s'est rendu pour sa part en Syrie en juin 2011, puis en septembre dernier, date à laquelle il a rencontré le président Bachar al-Assad. Depuis le début, le 15 mars 2011, de la révolte en Syrie, plus de 9.000 personnes, en grande majorité des civils, ont péri dans les violences, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).