L'étude d'exécution du nouveau réseau de distribution de l'eau potable à Tamanrasset est réalisée à 50%, a-t-on appris auprès du chef de projet du nouveau réseau de l'Algérienne des Eaux (ADE) de la wilaya, M.Aït Laoussine. Cette étude fait partie des travaux préliminaires que l'Entreprise publique COSIDER, chargée de la réalisation des chantiers, effectue sur le terrain depuis presque deux mois déjà, en attendant l'approbation, par la Commission nationale, des marchés du contrat de gré à gré avec l'ADE, a précisé à l'APS ce responsable. «II s'agit-là de la première phase des travaux qui inclut les levers topographiques et l'étude du terrain», ont souligné MM. Aït Laoussine, premier responsable de l'exécution de cette étude, et Aoudjit Mohand Arezki, assistant du Directeur général de l'ADE, chargé de la supervision et du suivi des travaux. Le délai du projet (étude et réalisation), fixé à 18 mois sur contrat, concerne l'étude d'exécution et la réalisation des réseaux de canalisation souterraines en PEHD (polyéthylène haute densité). Il est prévu également la réalisation, en premier lieu, d'une base de vie sur la RN-1 pour les travailleurs, dont le taux d'avancement des travaux est déjà à 40%, outre la coordination entre l'APC et les services techniques de la Sonelgaz et des PTT, a indiqué M. Aït Laoussine. L'implication des services extérieurs à l'ADE, les collectivités locales et l'ADE en tant qu'exploitant de l'ancien réseau «est un préalable incontournable car les anciennes canalisations et les travaux publics sont touchés par le nouveau réseau», a précisé, pour sa part, M. Aoudjit, chargé de la supervision et le suivi du travail. Le nouveau réseau sera constitué de sept secteurs hydrauliques (l'ancien en comptait 11), dont chacun sera autonome, car il disposera de son propre réservoir, en plus d'anciens réservoirs toujours fonctionnels, notamment ceux de Malta, Tafsit et Imechouène (1.000 m3 chacun), trois nouveaux réservoirs seront réalisés à Taharhaïte (4.000m3), Gataâ El-Oued (1.000m3) et Aderiane (50.000m3, soit autant que le réservoir terminal actuel). Selon M. Aoudjit, les travaux sont constitués à la fois d'une superposition sur l'ancien réseau et d'une réalisation d'un nouveau réseau en fonction de l'étude. «Nous avons gardé certains ouvrages et préservé des accessoires, et il y a un réseau parallèle à réaliser», a-t-il expliqué. M. Aoudjit rappelle que la réalisation de l'ancien réseau remonte à 1976 et que la ressource était mobilisée localement à In-M'guel, Tit et les champs captant de Oued Tamanrasset pour un débit global de seulement 3.000m3/jour, nécessitant un appoint devant être complété par l'emploi de citernes de distribution. ‘'Depuis Avril 2011, avec l'apport du transfert d'eau d'In-Salah (à 750 km de Tamanrasset), la distribution est de 18.000m3/jour'', a affirmé M. Aoudjit. Seulement, a-t-il dit, la vétusté du réseau occasionne, à chaque ouverture des vannes, des centaines de fuites quotidiennement, réparées grâce aux efforts de trois équipes de l'ADE venues d'autres wilayas. «Actuellement l'on enregistre de 30 à 40 fuite d'eau par jour qui sont réparées au fur et à mesure, afin que les quartiers soient convenablement desservis», fait savoir M.Aoudjit, soulignant que ‘'d'avril 2011 à ce jour, 5.758 fuites ont été réparées». Au jour d'aujourd'hui, 11 km de conduites d'eau ont été remplacées par l'ADE et 10 km par l'APC dans le cadre des programmes communaux de développement (PCD). ‘'La distribution de l'eau s'améliore et le nombre d'abonnés, qui était de 8.744, est passé, avant le transfert des eaux de In-Salah, à 114.357 clients, dont 154 sont de gros consommateurs, pour une population de 98.906 habitants (chef lieu de wilaya), a indiqué M.Aoudjit.