Le taux de recouvrement des loyers auprès des locataires de logements gérés par les Offices de promotion et de gestion immobilière (OPGI) ne dépasse pas les 35%, a indiqué hier à Alger un responsable au ministère de l'Habitat et de l'urbanisme. «Nous avons un taux moyen de recouvrement annuel qui ne dépasse jamais les 35%, et les créances impayées ont dépassé les 20 milliards de Da à fin décembre 2011'', a déclaré M. Azzouz Abderrahmane, sous directeur du Marché locatif au ministère, affirmant que cette situation est due à la non application des décisions de justice. Les Opgi ‘'accordent toutes les facilités aux locataires pour les inciter à payer les arriérés de loyers dont le paiement suivant un calendrier et par tranches'', a-t-il expliqué à des journalistes en marge d'une rencontre d'évaluation qui a regroupé le ministre de l'Habitat et de l'urbanisme M. Noureddine Moussa aux directeurs généraux des Opgi. ‘'De nombreuses décisions de justice sont prises, mais leur exécution sur le terrain est très difficile, voire impossible'', a déploré indiqué M. Azzouz, ajoutant que les Opgi gèrent quelque 800.000 logements en location. Selon lui, ces offices tentent ‘'de se rapprocher de ces locataires par tous les moyens légaux comme le paiement par échéanciers'', affirmant qu'en cas de non paiement, ‘'les Opgi recourent à la justice''.