Les observateurs étrangers présents en Algérie dans l'objectif de suivre le déroulement des législatives de jeudi prochain, à la demande de l'Algérie, s'intéressaient uniquement à la conformité de la campagne électorale avec les lois en vigueur, a affirmé dimanche la Commission nationale de supervision des élections législatives (CNSEL). «Nous (la Cnsel) avons reçu, à plusieurs reprises, les observateurs de l'Union Européenne (UE), de la ligue arabe et de l'ONG américaine NDI. Leurs questions étaient marquées par le professionnalisme et portaient exclusivement sur l'opération électorale», a déclaré M. Slimane Boudi, président de la commission dans un entretien à l'APS. Ces observateurs voulaient surtout «s'assurer de la stricte application de la loi organique relative aux élections législatives», a-t-il précisé. Des partis et des médias avaient accusé les observateurs européens de vouloir «s'ingérer» dans les affaires internes du pays en posant, selon elles, des question n'ayant rien à voir avec les élections, une accusation déjà rejetée par le chef de la mission électorale de l'UE. «Nous ne sommes pas des espions, nous ne sommes pas venus contrôler les élections, ni pour y interférer. Nous sommes des amis de l'Algérie, venus à la demande du gouvernement algérien dans le cadre d'une mission d'observation et de fraternité», avait souligné M. José Ignacio Salafranca dans une conférence de presse tenue la semaine dernière à Alger. Près de 500 observateurs étrangers doivent suivre le scrutin législatif du 10 mai. Il s'agit de 140 observateurs de l'UE - les seuls ayant assisté à toutes les étapes de la campagne électorale- de 130 observateurs de la ligue arabe et ceux que doivent dépêcher l'Union africaine (UA), l'ONU, et l'Organisation de la coopération islamique. Des représentants d'ONG américaines NDI et Carter ont eux aussi répondu présents. Lancée le 15 avril dernier, la campagne électorale pour le scrutin du 10 mai prendra fin dimanche à minuit.