Sans surprise, le Département d'Etat américain a annoncé, ce mardi, avoir maintenu le GSPC, devenu Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), sur sa liste des organisations terroristes étrangères. Il est rappelé que l'ex-GSPC avait été inscrit pour la première fois sur cette liste en 2002, après les attentats du 11 septembre. Une inscription qui a été reconduite en mars 2004 pour une période de cinq ans. La décision de reconduire l'organisation terroriste algérienne sur la liste américaine pour la troisième fois a été prise en concertation avec le ministre de la Justice, le Département du Trésor et d'autres administrations américaines. « Au cours des cinq années qui ont suivi le dernier examen en 2004, AQMI, anciennement connu comme le Groupe salafiste pour la prédication et le combat, a procédé à de nombreux attentats-suicides et autres attaques meurtrières qui ont tué ou blessé des centaines de personnes en Afrique du Nord», précise le communiqué du Département d'Etat. «AQMI a revendiqué la responsabilité de centaines d'attentats en Algérie. L'attaque la plus meurtrière a été perpétrée le 11 Décembre 2007, lorsque deux opérations suicides quasi-simultanées ont ciblé l'Organisation des Nations Unies (ONU) et le Conseil constitutionnel algérien, tuant 42 personnes, dont 17 employés de l'ONU, et blessant 158 autres», ajoute la même source. Le Département d'Etat américain précise également que AQMI a élargi sa zone d'opération, avec une hausse des attaques dans le nord du Mali, au Niger et en Mauritanie. Dans son communiqué, il énumère les attaques les plus importantes et les opérations de kidnapping perpétrées par l'organisation de Droudkel dans ces pays. Selon le communiqué, l'inscription d'une organisation sur cette liste joue un rôle important dans la rupture des canaux de financements entre Al-Qaïda et les autres groupes terroristes, y compris ceux se proclamant de l'organisation d'Oussama Ben Laden comme c'est le cas du GSPC.