Des étudiants en électronique ont, durant deux jours, fermé l'entrée de leur faculté au personnel de l'université. Enseignants et personnel administratif n'ont pu accéder à leurs bureaux, ce qui a donné lieu à quelques empoignades avec les agents de sécurité. Les raisons de la colère des étudiants remontent à une décision, du reste, inédite de la faculté d'électronique invitant les étudiants diplômés en licence à poursuivre leur cycle d'enseignement dans d'autres wilayas du pays. D'après certaines indiscrétions, le nombre des étudiants dépasserait les capacités de la faculté à les accueillir dans leur totalité. C'est pourquoi des «mesures d'accompagnement» sont proposées pour les étudiants qui désirent s'inscrire ailleurs. De leur côté, les étudiants ne veulent rien savoir. Ils jugent la décision inopportune, surtout que l'année universitaire a déjà démarré. «Cette décision vient trop tard, ne serait-ce qu'à cause de la contrainte évidente liée à l'hébergement», nous a déclaré, hier, l'un d'entre eux. D'après cet étudiant, cette éventualité de transfert des étudiants n'a jamais été envisagée : «personne ne nous a parlé d'une quelconque décision de ce genre, ce qui nous aurait permis de nous préparer à l'avance», a-t-il ajouté. En réponse à cette directive, une action de contestation a été engagée durant une semaine par les quelque soixante étudiants concernés, tous issus du nouveau système d'enseignement LMD. Après une semaine mouvementée, le calme semble revenu au cours de la journée de jeudi et la faculté a pu rouvrir, enfin, ses portes. Les étudiants ne décolèrent pas pour autant. Ils s'accordent un répit coïncidant avec le week-end prolongé du 1er Novembre, mais comptent revenir très vite à la charge dès lundi prochain. A suivre.