Le bureau exécutif de l'Union Nationale des Entrepreneurs du Bâtiment (UNEB) tient aujourd'hui une conférence de presse à son siège à Alger. D'après nos informations, la «sortie» de cette association d'entrepreneurs du pays qui compte quelques 800 adhérents -a pour objet non seulement d'aborder les difficultés du secteur du BTPH- mais de dénoncer aussi une « tentative de putsch ». Joint par téléphone hier, le président de l'UNEB, Ahmed Bengaoud, a bien voulu nous confier à cet effet ses préoccupation à ce sujet : «Ayant présenté ma démission en date du 14/07/2008 de l'Union Nationale des Entrepreneurs du Bâtiment (UNEB), j'ai désigné pour intérimaire M. Gasmi Salim, membre du bureau exécutif national. Hélas, j'en suis venu à apprendre sur le tard, à ma grande surprise et à mes dépens, les prédispositions autocratiques de mon intérimaire qui tente, aujourd'hui, sous des airs faussement légitimes, de se faire passer pour le président de notre association et tromper l'opinion». M. Bengaoud nous apprendra qu'un congrès «illégitime» vient de se tenir récemment à l'hôtel Mehdi à Staouéli au mépris de la règlementation, notamment la loi 90-14 du 02/06/1990 sur les associations. «Cette réunion illégale se voulait comme le couronnement du processus d'usurpation engagé il ya quelques mois». Devant cet état de fait, le bureau national exécutif de l'UNEB s'est réuni, avant-hier, en session extraordinaire, pour dénoncer cette situation : «Par l'organisation de ce «congrès», M. Gasmi se propose de blanchir son «putsch» et son «hold-up» que la justice ne manquera pas de condamner ». M. Bengaoud déplore, ainsi, le fait que M.Gasmi ne représente que lui-même -voire certaines personnes tapies dans l'ombre- et qui tirent, selon lui, les ficelles. Pour les observateurs avertis, cette allusion vise en particulier M. Naït Abdelaziz, président du CNPA qui aurait participé, d'après M. Bengaoud, aux travaux des «dissidents». Ces derniers désirent, toujours d'après M. Bengaoud, «s'imposer envers et malgré tout, par la force et la falsification». Il nous apprendra qu' «après avoir fait disparaître le cachet et les documents officiels de notre organisation, M. Gasmi semble vouloir, au moyen d'encarts de presse, une légitimation à brève échéance de son usurpation de titre au préjudice des règles démocratiques du président légitime de l'association régulièrement constituée». Bengaoud fera appel à nous pour alerter l'opinion qui, est, selon lui, «très à cheval sur les principes et sur la forme». La présence, aujourd'hui, des membres fondateurs et des membres du bureau exécutif de l'UNEB va être authentifiée par un huissier de justice: «c'est une simple démonstration logique et arithmétique qui suffira à établir amplement la vérité face à ce qu'il convient de qualifier de véritable mystification». Affaire à suivre.