Photo : S. Zoheir Par Badiaa Amarni Des centaines de chantiers du bâtiment et des travaux publics sont à l'arrêt et de nombreuses entreprises risquent de faire faillite. C'est le constat de l'Union nationale des entrepreneurs du bâtiment (UNEB). Le président de cette union, M. Benkaoud Ahmed, a, lors d'une conférence de presse tenue hier, dénoncé la spéculation sur les prix des matériaux de construction et les solutions proposées face à la flambée des prix. «Le sac de ciment est vendu à 700 DA au marché parallèle contre seulement 230 à sa sortie de l'usine», a noté le conférencier avant de s'interroger sur les raisons d'une telle situation et ce, au moment, dira-t-il, où «le chantier de 1 million de logements tire à sa fin, selon les déclarations mêmes des responsables à charge de ce secteur». Plus encore, s'étonne le président de l'UNEB, le ciment existe sur le marché parallèle et se fait absent du circuit normal du commerce, d'où de nombreux dysfonctionnements au niveau des chantiers. Un appel est lancé par l'UNEB aux autorités et aux opérateurs économiques pour adopter le dialogue comme moyen efficace en vue de trouver des solutions à tous les problèmes qui se posent au secteur. Les solutions que propose cette organisation sont la révision et l'actualisation des prix de ces matériaux en revenant au précédent code des marchés. «Sans la révision de ces prix, beaucoup d'entreprises risquent de faire faillite car elles ont décroché des marchés à des prix allant de 230 à 300 DA le sac de ciment». A cause de cette situation et des problèmes de sable et de ciment, «des dalles coffrées depuis plus de deux mois ne sont pas coulées».L'autre proposition de l'UNEB est le renforcement du contrôle par le ministère du Commerce. «Le contrôle existe mais reste insuffisant», estime le président de l'UNEB.Sur un autre plan, il ne manquera pas de dénoncer le congrès parallèle de l'UNEB tenu le 8 novembre dernier par trois membres exclus du bureau national alors que son organisation est prévue pour aujourd'hui. Ne cachant pas son étonnement devant un tel agissement, et surtout le rejet de la demande d'autorisation introduite par l'actuel bureau, le conférencier dira que la justice est déjà saisie pour se pencher sur la question.