Les entrepreneurs du bâtiment confiants dans la réalisation du programme présidentiel d' un million de logements. C'est un 7e anniversaire plein d'espoir que les adhérents de l'Union nationale des entrepreneurs du bâtiment (Uneb) ont célébré jeudi à Alger. Présidée par le patron de l'Union, Ahmed Bengaoud, la cérémonie a été rehaussée par la participation du vice-président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Amar Ouzani, et la présence du président de la Confédération nationale du patronat algérien (Cnpa) Mohamed Saïd Naït Abdelaziz, à laquelle est affiliée l'Uneb. M.Bengaoud s'est montré très confiant quant à la réalisation du programme présidentiel de construction d'un million de logements à l'horizon 2009. Il n'en demeure pas moins qu'il a confié à la presse certaines appréhensions. Le patron de l'Uneb, la plus importante association des entrepreneurs du pays avec ses quelque 800 adhérents, a qualifié de lourde la mission de l'Union. Celle-ci, a-t-il dit, fait face à une hausse vertigineuse des prix des matériaux de construction qui a influé négativement sur le déroulement normal des projets nationaux en cours. Il a déploré que nombre d'entreprises ont été contraintes de procéder à des compressions d'effectifs, cela, en plus de la défiance d'autres entrepreneurs à entamer de nouveaux chantiers. L'Uneb demande en outre la révision de la loi portant sur les marchés publics. Des participants ont regretté que «le mètre carré habitable revenait en 2007 à 38.000DA alors que les contrats passés avec le gouvernement l'ont plafonné à 24.000DA». En l'espace de 3 ans, les prix ont renchéri de 120%. Tous s'accordent toutefois sur le fait que la spéculation mine le terrain. Cette situation, ajoutent-ils, ne fait qu'exposer les détenteurs de marchés à «des pénalités de retard» de livraison des ouvrages. Les membres de ce syndicat patronal ont rappelé que les prix des pouvoirs publics, au moment des passations de marchés, laissaient espérer une marge bénéficiaire confortable ou du moins satisfaisante. C'est compter sans la fièvre des prix qui s'est emparée du marché, soulignent les opérateurs du Btph inquiets pour le devenir de ce secteur porteur de par ses besoins en ressources humaines.