65 milliards de dollars est le montant des investissements à moyen et court termes dans le secteur de l'énergie, a révélé lundi dernier Abdelaziz Ziari, Président du Parlement algérien. Ce dernier a été habile en ponctuant encore une fois le rôle prépondérant de l'Algérie comme une force régionale importante, devant les députés de l'organisation atlantique. Entre le jeu géostratégique et la courtoisie diplomatique, l'Algérie a gagné son pari…à long terme. Ce montant faramineux sera partagé entre tous les secteurs de l'Energie, à l'instar des énergies renouvelables où un grand projet d'éoliennes a été inscrit, a-t-on également appris. «65 milliards de dollars seront investis à moyen terme dans le secteur des hydrocarbures et concerneront aussi les énergies renouvelables solaires, nucléaires et éoliennes», a déclaré le Président du parlement algérien, lors d'une rencontre débat entre des parlementaires algériens et des membres de l'assemblée parlementaire de l'OTAN, rapporte le journal on-line Tsa. Dans son intervention, M. Ziari a insisté sur le problème de la sécurité énergétique, rappelant les efforts de l'Algérie pour dissiper les inquiétudes à ce sujet «en encourageant le dialogue permanent et responsable entre les pays exportateurs et consommateurs d'énergie, et en veillant à réaliser un équilibre rationnel du marché mondial à même de garantir les droits et les intérêts des deux parties. Conscient du rôle prépondérant de l'Algérie quant à la sécurité énergétique de l'Occident, M. Ziari dira que la mission de l'AP/OTAN en Algérie s'inscrit aussi dans le cadre d'une évaluation de la sécurité énergétique de l'ensemble auquel vous appartenez. Vos préoccupations sont légitimes ; les nôtres le sont aussi, et peut être davantage ». Il critiquera dans la foulée les politiques énergétiques de l'UE qui mystifie ce rôle ad hoc de l'Algérie : «en tant que pays producteur et exportateur de gaz naturel, nous avons toujours eu comme impératif stratégique la sécurisation de nos débouchés et de nos ressources. Or, nous avons parfois observé, chez certains de nos partenaires de l'UE, une tendance fâcheuse à élaborer des politiques énergétiques sans concertation préalable avec les pays fournisseurs de gaz naturel », a-t-il dit. «Le caractère stratégique de l'énergie implique un partenariat équilibré qui tienne compte des intérêts de chacun et des investissements à très long terme des consommateurs», a-t-il ajouté. L'assemblée parlementaire de l'OTAN en Algérie «témoigne de la place qu'occupe l'Algérie dans les relations nord-sud», soulignant qu'elle «dépasse le caractère parlementaire au regard de l'importance des thèmes évoqués». Pour rappel, M. Abdelaziz Ziari a reçu ce lundi au siège de l'Assemblée, le président de la commission des affaires économiques et de la sécurité de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN (AP/OTAN), M. Hugh Bayley, et le président du groupe spécial Méditerranée de la même institution, M. Vahit Erdem. Selon un communiqué de l'APN, les entretiens ont porté sur plusieurs questions «d'intérêt commun» telles la migration clandestine et la sécurité alimentaire et énergétique.