Les participants, hier à Doha, à la 18ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ont réclamé des engagements plus forts pour la réduction des gaz à effet de serre en insistant sur la nécessité de renforcer les efforts pour lutter contre le réchauffement. «Le monde est confronté à un défiprésent et futur pour faire face au changement climatique», a souligné la responsable de l'ONU pour le climat, Christiana Figueres, à l'ouverture de la réunion dont les travaux se poursuivront jusqu'au 7 décembre avec la participation de plus de 190 pays, dont l'Algérie. «Le présent, ce sont les moyens de relever le niveau d'ambition de manière urgente», c'est-à-dire que les pays prennent des engagements plus forts en matière de réduction de concentration record de gaz à effet de serre (GES), a-t-elle expliqué. Pour l'heure, les initiatives prises par les différents pays pour réduire leurs GES sont loin de permettre de contenir le réchauffement à + 2°C, objectif de la communauté internationale et seuil au-delà duquel le système climatique risquerait de s'emballer, avec des effets incontrôlables. «L'avenir est le cadre qui s'imposera à tous, dans l'équité et conformément à ce que requiert la science», a ajouté Mme Figueres. Elle faisait allusion à l'accord global, prévu en 2015 et devant entrer en vigueur en 2020, qui engage cette fois-ci tous les pays, dont la Chine premier pollueur mondial, répartissant entre eux les efforts pour limiter le réchauffement. Les fondations de cet accord devraient être tracées à Doha. «Nous devons oeuvrer avec sérieux au cours des deux prochaines semaines (...) faire preuve de souplesse et ne pas nous attarder sur les questions marginales (...) afin de parvenir à un accord sur l'acte II du protocole de Kyoto», a indiqué pour sa part le président de cette conférence, le vice-Premier ministre qatari Abdullah Al-Attiyah. Le protocole de Kyoto, signé en 1997 et entré en vigueur en 2005, est le seul outil juridique imposant des objectifs de réduction des GES (Gazs à effet de serre), à l'origine du réchauffement climatique, à près d'une quarantaine de pays industrialisés, à l'exception des Etats-Unis qui ne l'ont jamais ratifié. De son coté, la présidente de la précédente session de la conférence, Maiti Nikouana Maachabani, a appelé lors de son intervention à une action à long thème entre les différents parties et Etats pour faire face au changement climatique, notamment à l'appui financier. Outre sa capacité nationale, en tant que partie à la Convention sur les changements climatiques, la délégation algérienne prend part à cette conférence en tant que président du groupe des 77 et la Chine. Les participants examineront plusieurs questions «déterminantes», notamment, celle liée au sort du protocole de Kyoto, dont la première période d'engagement arrivera à expiration le 31 décembre prochain. Les négociations sur un nouvel instrument juridique contraignant sur le climat à l'horizon 2015, devant entrer en vigueur en 2020, se poursuivront également à Doha. Les négociateurs seront rejoints le 4 décembre par plus de 100 ministres censés conclure un accord, nouvelle étape dans le difficile processus de négociations onusiennes lancé en 1995.