La compagnie de leasing «El Djazair Idjar» (EDI) a entamé ses activités sur le marché national en signant son premier accord de financement de 200 millions DA au profit d'une entreprise publique, a annoncé lundi à Alger le directeur général de cet établissement, M. Rachid Metref. «Nous avons signé le premier accord de financement d'un montant de 200 millions DA avec une entreprise publique économique (EPE) la semaine passée. Il y a encore une liste de PME dont les dossiers de financement sont actuellement à l'étude», a indiqué M. Metref lors d'une conférence de presse. EDI compte soutenir les entreprises publiques et privées afin de «mettre en oeuvre leurs plans d'extension et de développement», a souligné M. Metref, estimant que les secteurs du BTPH représentent un «marché de grande valeur pour le leasing». «Avec la diversification de l'offre de financement, la réduction des délais de traitement des dossiers et un réseau d'agences élargi, la compagnie peut contribuer de manière efficace au développement économique», a souligné le même responsable. Le principal avantage offert par cet établissement financier spécialisé consiste à permettre aux clients de payer graduellement la taxe sur la valeur ajouté (TVA), qui représente 17% du coût global de l'équipement concerné, pendant toute la période du contrat. «C'est une décision qui va soulager les opérateurs économiques, car le paiement de la TVA leur a toujours représenté un obstacle. Avec El Djazair Idjar, ils n'auront qu'à payer un taux de participation initial estimé à 20% de la valeur de l'équipement en question avec un taux de crédit fixe (loyer) à verser régulièrement», a expliqué M. Metref. «Au début, on entame les activités au niveau de 16 agences, et nous allons renforcer graduellement notre présence dans l'ensemble de nos agences. Nous serons donc présents sur 36% du réseau bancaire national, ce qui constitue un important point de force», a ajouté M. Metref. L'absence d'un marché secondaire qui permet aux établissements de leasing de revendre le matériel après l'expiration de la période du loyer contraint EDI à imposer à ses clients l'option d'achat dans le cadre de la formule dite leasing financier. «Nous allons introduire la cession du matériel à l'issue de l'expiration du contrat de crédit bail, après que le client l'eut payé graduellement durant la période de location. S'il y avait un marché secondaire en Algérie, on aurait donné aux clients le choix de prendre ou non le matériel», a expliqué le même responsable. Pas d'immobilier dans l'immédiat D'autre part, EDI ne compte pas investir dans l'immédiat dans le leasing immobilier en raison de l'»instabilité de ce marché et la fluctuation constante des prix», a précisé M. Metref. «Nous allons d'abord inspecter la réalité du marché avant de prendre la décision finale. Pour la première année, on se contentera du financement des équipements», a-t-il indiqué. Pour l'année 2013, EDI ambitionne de réaliser des financements «à hauteur de 750 millions DA, en ciblant plusieurs domaines d'activités», a affirmé son DG, ajoutant que la condition relative à l'ancienneté d'au moins deux ans du registre de commerce des entreprises, exigée par d'autres banques, ne sera pas prise en compte pour l'octroi de financement. EDI est une société par action (SPA) détenue par le Crédit populaire d'Algérie (CPA) et la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR) à hauteur de 47% chacun ainsi que la Société algéro saoudienne d'investissement (ASICOM) pour une part de 6%. Dotée d'un capital social de 3,5 milliards DA, EDI s'appuie sur un réseau de 435 agences (295 de la BADR et 140 du CPA) pour se rapprocher des opérateurs économiques et financer leurs activités. Le crédit bail est actuellement proposé par une dizaine de banques et établissements financiers en Algérie.