Un collectif de trois syndicats de la santé a exprimé vendredi sa disponibilité à coopérer avec le ministère et a appelé à l'assainissement du secteur de la santé publique, ainsi qu'à la prise en charge de leur plate-forme de revendications socioprofessionnelles. Il s'agit du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) et du Syndicat national algérien des psychologues (SNAPSY). S'exprimant lors d'une conférence de presse conjointe, les trois syndicats ont notamment mis l'accent sur la prise en charge des problèmes du secteur, qui nécessite, selon eux, un «assainissement et une amélioration des conditions de travail». Ils ont, à ce propos, fait part de leur disponibilité à coopérer et à «travailler avec le nouveau ministre de la santé pour résoudre les problématiques qui secouent le secteur de la santé publique». Dans ce contexte, le président du SNPSP, Dr Illyés Merabet a plaidé pour l'ouverture, par le nouveau ministre, des «dossiers du secteur de la santé publique», souhaitant, par ailleurs, recevoir une «réponse favorable» aux revendications soulevées par les syndicats. Pour sa part, le représentant de du SNAPSY, M. Khaled Kedad, est revenu sur la nécessité de «supprimer l'activité complémentaire» des médecins qui les autorise à travailler, en même temps, dans le secteur public et privé. «Le secteur privé, plus rentable et plus rémunérateur pour les praticiens, est privilégié par les médecins au détriment du secteur public,», a déploré M.Kedad. Quant au représentant du SNPSSP, le Dr Mohamed Yousfi a appelé à garantir la qualité des soins à tous les citoyens et au «renforcement» du secteur de la santé publique. Les revendications des trois syndicats de la santé portent notamment sur l'amendement des statuts particuliers, la révision des salaires, l'amélioration des conditions de travail et à l'ouverture des concours d'accès aux postes de responsabilités. Les trois syndicats de la santé avaient entamé une grève cyclique, de trois jours, depuis le mois d'avril dernier, qu'ils avaient gelée au mois de juin dernier après une réunion de travail avec le ministère de la Santé qui s'était engagé à prendre en charge leur plate-forme de revendications.