Attendue depuis des mois, l'attribution provisoire des licences 3G+ a été faite lundi sous les auspices de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT). Attendue depuis des mois, l'attribution provisoire des licences 3G+ a été faite lundi sous les auspices de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT). La cérémonie s'est déroulée au Palais de la Culture en présence de la ministre de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication, Mme Zohra Derdouri et des premiers responsables des trois opérateurs. L'ordre d'attribution de licences provisoires pour l'exploitation de réseaux publics de télécommunications mobiles 3G, a donné Algérie Télécom mobile (ATM, Mobilis), à la première place, suivi de Watanya Télécoms Algérie (WTA, Nedjma) et, en troisième position, Orascom Télécom Algérie (OTA, Djezzy). Les dossiers des offres, présentés par les trois opérateurs mobiles le 15 septembre dernier, ont été étudiés dans le fond par la commission de l'ARPT, qui a attribué les licences d'exploitation provisoire en attendant l'octroi définitif des licences d'exploitation. Les trois opérateurs sont invités à se présenter au siège de l'ARPT dans la semaine qui suit cette attribution provisoire pour exercer leur choix en matière de déploiement dans les cinq années à venir et finaliser leurs cahiers des charges, a expliqué le président de la commission d'appel à la concurrence de l'ARPT, Salah Mahgoune. La commercialisation de la 3G+ interviendra le mois de décembre de cette année, selon le calendrier prévu. Pour ce qui est de l'appellation 3G+, M. Mahgoune a expliqué que la technologie de la 3G remonte à la fin des années 1990, alors que la 3G+ est la technologie utilisée actuellement dans les pays développés. L'ordre de classement a été établi selon des critères «objectifs» L'ordre de classement des opérateurs de téléphonie mobile pour l'exploitation de la 3G a été établi sur la base de critères «objectifs», a indiqué la ministre de la Poste, des Technologies de l'Information et de la Communication, Mme Zohra Derdouri. «Ces critères objectifs ont tenu compte de plusieurs facteurs, notamment ce qui a été réalisé par ces opérateurs dans le cadre des licences GSM (2ème génération), leurs projets par rapport à la 3G, leur déploiement ainsi que les moyens et les investissements qu'ils comptent engager», a indiqué Mme Derdouri dans une déclaration à la presse en marge de la cérémonie d'attribution provisoire des licences 3G+. Selon la ministre, «il s'agit de critères étudiés avec beaucoup d'attention par l'Autorité de régulation, chargée de faire l'évaluation de tout ce qui a été présenté par les trois opérateurs de téléphonie mobile en Algérie». Le premier classé aura ainsi la possibilité de choisir en premier les fréquences et le déploiement dans les différentes wilayas, a expliqué Mme Derdouri. Toutefois, la ministre a assuré que les trois opérateurs seront «présents assez rapidement» dans toutes les wilayas d'Algérie, le cahier des charges prévoyant un processus de couverture de l'ensemble des wilayas en moins de cinq ans, avec au moins un opérateur dans chaque wilaya dans un premier temps. Mme Derdouri a relevé, en outre, qu'avec le GSM (2 G), il y avait une concentration dans le Nord, faisant observer que cette fois, les opérateurs «seront obligés de se déployer dans toutes les régions du pays de manière à permettre à tous les Algériens de bénéficier de la 3 G assez rapidement et partout». A une question sur la tarification, la ministre a précisé que les coûts sont «décidés par la concurrence» entre les trois opérateurs, ajoutant que l'opérateur offrant les meilleurs services attirera «certainement plus de clients». Toutefois, elle a averti qu'il y aura un contrôle par l'ARPT concernant les coûts afin qu'ils ne soient pas excessifs. La commercialisation de la 3G est prévue en décembre prochain. Ils ont dit : Josef Ged, DG de Wataniya Telecom Algérie (Nedjma) C'est une journée historique pour le secteur des TIC en Algérie. Nous sommes fières de notre classement. Il confirme la croissance phénoménale que Nedjma a enregistée depuis quelques années pour dépasser un opérateur dominant sur le marché. Nous allons être au niveau du lancement de la technicité et à la hauteur des attentes des consommateurs algériens. Nous étions leaders dans la 2G et nous seront les leaders de la téléphonie mobile de troisième génération que ce soit en termes de tarification ou en termes de contenu. Le lancement de la 3G permettra, par ailleurs, à Nedjma de créer une centaine de postes d'emploi directs et quelque milliers de postes indirects. Nous vous promettons de belles surprises. Vincenzo Nesci, DG d'Orascom Telecom Algérie (OTA- Djezzy) C'était inutile de proposer une offre que nous ne pouvons pas honorer vu que sur le terrain on a beaucoup de choses à faire. Nous allons commencer aujourd'hui une course de fond. Les tarifs seront fixés de telle sorte qu'ils permettront aux clients algériens d'utiliser la 3G avec satisfaction. Ils seront raisonnables, fixés selon le marché, mais qui nous permettront aussi de rester dans la course, car si vous êtes en hors course, c'est le suicide. Saad Damma, DG de Mobilis Ce qui nous intéresse en tant qu'opérateur national c'est de permettre aux Algériens de profiter de cette technologie dans la vie quotidienne. Nous sommes très contents du résultat obtenu. Nous allons, à cet effet, affiner notre stratégie et accélérer nos plans techniques pour permettre aux Algériens un accès rapide à cette technologie. D'après le cahier des charges, l'opérateur qui a obtenu la première place peut assurer la couverture de 19 wilayas. C'est notre objectif principal, mais du moment qu'ont a obtenu ce résultat très satisfaisant, nous allons mettre tous les investissements nécessaires pour tirer profit de ce classement. Nous allons accélérer notre effort de déploiement technique pour pouvoir mettre à la disposition du maximum d'Algériens cette technologie durant la première année. Nous allons annoncer les wilayas dans lesquelles nous allons déployer cette technologie lundi prochain. Pour ce qui est des tarifs, ils seront fixés selon des packages. Il y aura plusieurs offres pour répondre aux besoins et aux capacités d'un grand nombre de clients. Mais ce qui est certain, lorsque nous allons atteindre un seuil critique de nombre d'abonnés et disposer d'un contenu local varié, les tarifs connaîtront automatiquement une baisse draconienne. D'ailleurs, un accord stratégique sera conclu prochainement avec l'Ecole supérieur d'informatique qui nous permettra d'avoir un contenu local.