La porte-parole de la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, a déclaré lundi que l'UE s'inquiète de l'absence de signes de désescalade dans la crise en Ukraine et d'un renforcement des capacités militaires russes en Crimée. «Nous sommes préoccupés par l'absence de signes de désescalade sur le terrain», a déclaré Maja Kocijancic, porte-parole de la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, devant la presse. «En fait, au contraire, il semble qu'il y ait des signes d'un renforcement militaire de la position russe» en Crimée et d'»un isolement croissant» de la péninsule «vis-à-vis du reste du pays», a-t-elle ajouté. «En résumé, la situation reste préoccupante», a précisé la porte-parole, en soulignant que l'UE continuait à «penser qu'une solution à la crise doit être trouvée par le dialogue entre l'Ukraine et la Russie». Au cours d'un sommet extraordinaire, les dirigeants de l'UE ont appelé jeudi dernier la Russie à engager sans délai un processus de désescalade, sous peine de «graves implications dans les relations UE-Russie» avec des sanctions de plus en plus dures. Maja Kocijancic a par ailleurs indiqué qu'aucune date n'avait été encore fixée pour la signature du volet politique de l'accord d'association entre l'UE et l'Ukraine, que les dirigeants européens sont convenus d'accélérer en signe de soutien à Kiev. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères par intérim Andriï Dechtchitsa a déclaré dimanche espérer qu'il soit signé le 17 ou le 21 mars, alors que l'UE a promis de le faire avant l'élection présidentielle prévue le 25 mai en Ukraine. «Aucune date n'a été fixée (...) mais cela est considéré comme une priorité», a dit Maja Kocijancic. La Commission européenne «travaille intensivement pour finaliser» les mesures d'aide économique à Kiev annoncée la semaine dernière par les Européens, a pour sa part précisé sa porte-parole Pia Ahrenkilde-Hansen. Ces mesures devraient entrer en application «dans les prochaines semaines», selon elle. La Commission avait dévoilé le 5 mars un plan massif d'aide à l'Ukraine d'un total de 11 milliard d'euros, sous forme de dons ou de prêts. L'Ukraine a évalué ses besoins à environ 35 milliards de dollars (25,5 milliards d'euros) sur deux ans.