«Sonatrach, ce n'est pas un seul homme. Nous avons 1.700 personnes expérimentées pour assurer la relève dans le secteur de l'Energie». C'est ce qu'a déclaré hier, à Alger, Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines. Il a assuré que «l'organisation du GNL 16 ne sera pas affectée». Lors d'une conférence de presse, Chakib Khelil a soutenu qu'il ne sait pas qui «a confié l'enquête» d'instruction contre le P-dg de Sonatrach et certains hauts cadres à la justice. Il a déclaré avoir été surpris par les mis en cause lorsqu'ils lui ont déclaré avoir été convoqués par le juge d'instruction, la semaine dernière. Dans l'affaire Sonatrach, son P-dg Mohamed Meziane et le vice-président de l'activité commercialisation, Chawki Rahal, sont placés sous contrôle judiciaire. Le vice-président de l'activité «Amont», Belkacem Boumediene, celui du transport, Benamar Zenasni, sont placés sous mandat de dépôt ; pour la passation de marchés au gré à gré. Quatre directeurs sont également sous contrôle judiciaire. Il s'agit des directeurs de l'ACT, chargé du social, celui du forage, celui du transport et celui de la commerciale. Cependant, pour lui, toutes ces personnes sont présumées innocentes jusqu'à ce que la justice tranche. Ils seront défendus par des avocats désignés par Sonatrach, conformément à la convention collective de la société. Sur les accusations portées contre eux, le ministre affirmera: «je ne sais rien». Il a refusé de répondre à toutes les questions des journalistes portant sur la genèse de l'affaire et ses détails. Mohamed Meziane, nommé au poste de P-dg depuis 2003, dont on n'a pas précisé s'il avait démissionné ou été relevé, a été remplacé par Abdelhafid Feghouli, vice-président de l'activité «Aval». Il demeure, jusqu'à maintenant, que le ministre ignore qu'elle est la partie plaignante. Tout ce qu'il sait sur l'affaire, c'est ce qui a été rapporté par la presse. Khelil déclarera aussi : «moi-même, je ne suis pas convaincu» par cette affaire. Il a rappelé que son secteur a déjà fait l'objet d'affaires similaires- une première fois- avec l'affaire Kherroubi (BCIA). Ses 14 cadres emprisonnés ont été récemment innocentés. Le ministre de l'Energie a fait savoir qu'il ne donnera pas de conférence de presse jusqu'à la prononciation du verdict.