Le rapport sur la spéculation sera présenté en juin 2010, à Bruxelles, lors de la 7ème réunion ministérielle entre l'UE et l'Opep. Les pays consommateurs, représentés par l'Agence internationale de l'Energie (AIE), s'y préparent déjà. Ils prévoient d'organiser une conférence sur les «défis du marché pétrolier» les 25 et 26 février prochain, à Tokyo. Lors de cette réunion, les pays consommateurs examineront «les principaux facteurs d'orientation des prix du pétrole». «La spéculation sera certainement l'un des sujets à l'ordre du jour», selon un responsable du service presse de l'Agence, repris par la presse. Il est utile de rappeler que vers la mi-janvier, l'autorité américaine de régulation des marchés des matières premières (CFTC), a dévoilé ses propositions pour limiter la spéculation sur les marchés énergétiques qui comprennent des limites aux plus gros opérateurs sur quatre matières premières énergétiques essentielles: le pétrole, le gaz naturel, le fioul de chauffage et l'essence, selon la CFTC. Le gendarme du monde a décidé de mener la guerre aux spéculateurs, à l'origine de l'envolée des prix du pétrole jusqu'à 150dollars, l'été 2008, afin que le marché fonctionne honnêtement, selon les experts. Selon les économistes, 60% du prix du pétrole brut sont le produit de la spéculation de la part de certaines banques et des hedge-funds. L'Opep ne représente que 40% de la production mondiale. Lors de sa présidence de l'Opep, en 2008, l'Algérie avait maintes fois insisté sur le rapport UE-Opep sur la spéculation qui minait le marché en juillet 2008. D'ailleurs, Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, avait annoncé le projet du rapport conjoint entre les pays consommateurs, représentés par l'Union européenne et les pays producteurs, représentés par l'Opep, en marge de la conférence de l'Opep, en décembre 2008. Les deux parties touchées par cette spéculation ont décidé de mener un même front contre les spéculateurs. Ceci afin de protéger leurs intérêts respectifs. Les deux parties sont arrivées à un consensus fixant les prix du pétrole situés entre 60 et 80 dollars. Des prix permettant ainsi aux pays producteurs de poursuivre leurs investissements pétroliers et aux pays consommateurs de faire fonctionner leurs industries. Résultat, un équilibre entre l'offre et la demande permettra au marché de se stabiliser.