M. El Hachemi Djaâboub, ministre du Commerce, a appelé jeudi dernier les professionnels de la filière de céréaliculture à cesser l'importation de blé dur, étant donné la bonne production dont a bénéficié l'Algérie en 2009. En effet, le ministre à appelé les importateurs de blé dur, à arrêter d'importer ce produit, et aux transformateurs, de s'approvisionner auprès de l'Office algérien interprofessionnel des céréales qui dispose suffisamment, selon lui, de la production nationale en blé dur. Selon le ministre, «il s'agit d'un acte de civisme et de solidarité nationale, d'autant plus que la production céréalière a été bonne cette année», a-t-il déclaré à ce sujet. En effet, pour le compte de la campagne 2008-2009, l'Algérie a enregistré une production record en céréaliculture avec 61,2 millions de quintaux de céréales, dont 24,3 millions en blé dur, 11,3 millions en blé tendre, 24 millions en orge et 1,4 million de quintaux d'avoine. Intervenant à l'occasion d'une rencontre sur le statut d'opérateur économique, le ministre est revenu également- sur la liste négative de 1.294 produits- établie dans le cadre de la zone arabe de libre-échange (Zale). Il a souligné, à ce titre, que cette liste a été établie conformément à l'article 15 de la convention de la Zale, qui le permet ainsi qu'à chaque Etat, en proposant une liste négative à exclure des avantages douaniers de la ZALE. Le responsable, en charge du département du Commerce, a tenu, par ailleurs, à éclaircir certaines zones d'ombres sur cette liste: «La liste négative ne signifie pas une interdiction de l'importation des produits arabes, mais une exclusion de ces produits des avantages douaniers», a-t-il précisé. Depuis son entrée dans la ZALE, l'Algérie a importé pour 1,5 milliard de dollars de produits arabes, contre 1,1 milliard de dollars en 2008 (en dehors de la ZALE). En direction des importateurs concernés, le ministre a déploré les pratiques frauduleuses à travers les majorations des factures par des «importateurs fraudeurs». Selon lui, entre 2008 et 2009, la quantité des produits importés est pratiquement la même, mais le montant des importations a augmenté, en raison de ce phénomène de fraude.