A l'avenir, les chercheurs algériens seront mieux rémunérés -avec la mise en application prochaine de la nouvelle grille des salaires- a annoncé hier matin le DG de la recherche scientifique et du développement technologique, Abdelhafid Aourag. Ce dernier, s'exprimant sur les ondes de la chaîne III, a estimé que le nouveau régime indemnitaire va profiter pleinement aux chercheurs «producteurs». «La nouvelle grille des salaires sera à la hauteur des chercheurs, mais il faut faire la différence entre un chercheur qui ne produit rien et un chercheur qui contribue au développement de l'économie. Nous devons mettre en place un système qui privilégie l'excellence. L'ensemble des primes qui seront mises en place seront en faveur des chercheurs d'excellence. Les primes, qui ne seront plus forfaitaires, vont évoluer avec le salaire», a-t-il affirmé. Cependant, il s'est abstenu de donner le taux de la hausse des salaires des chercheurs tout en précisant que trois statuts particuliers ont été finalisés pour assurer une évolution des carrières dans ce secteur. Il s'agit des statuts particuliers des chercheurs permanents, des enseignants-chercheurs et du personnel de soutien à la recherche. Abordant l'inexistence d'un dispositif d'évaluation du système national de recherche, il signale : «nous sommes en train de mettre en place des indicateurs spécifiques pour évaluer la recherche scientifique en Algérie. Nous devons détecter nos faiblesses et mieux répartir les compétences. Pour cela, nous allons élaborer une cartographie pour valoriser ces compétences». 4.000 chercheurs permanents et 1.000 laboratoires de recherche Pour le DG de la recherche scientifique, il y a 1.500 chercheurs permanents et 20.000 enseignants-chercheurs. Ce nombre demeure encore insuffisant. «Nous n'avons pas réalisé la masse critique au nombre de chercheurs permanents pour pouvoir réaliser les 34 programmes nationaux de recherche scientifique. Nous sommes en dessous des normes internationales», regrette le même intervenant. Il se fixe pour objectif d'atteindre 1.000 laboratoires de recherche et 4.000 chercheurs permanents. L'Algérie compte actuellement 600 chercheurs par un million d'habitants. A titre de comparaison, «la France est à 4.300 chercheur par un million d'habitants». Autre annonce faite par ce responsable est la prochaine mise en place du Conseil national de la recherche scientifique et du développement technologique. «Le Conseil national de la recherche scientifique sera effectif dans les jours à venir. Nous attendons le feu vert de la première réunion qui sera présidée par le Premier ministre», a-t-il déclaré. Il est à signaler que l'Algérie compte aujourd'hui 780 laboratoires de recherche scientifique.