Vues d'Afrique, la 26e édition, s'est ouverte à Montréal pour une dizaine de jours . Au total, plus de 100 films de 38 pays seront présentés. L'Algérie y sera avec « Harragas » de Merzak Allouache… Ces Journées internationales du cinéma, c'est plus d'une centaine de films en provenance d'une quarantaine de pays qui sont présentés chaque année au grand public. Plus de 12000 spectateurs y participent. Ce sont des films de réalisateurs et réalisatrices d'Afrique, des pays créoles et du reste du monde qui sont présentés pendant une dizaine de jours. Suite aux projections, plusieurs cinéastes, réalisateurs, journalistes du Canada, d'Afrique et d'Europe prennent part aux débats et colloques. Pas moins de 110 courts et longs métrages, en provenance de 38 pays différents, sont présentés, à commencer par le film d'ouverture, Disgrace de Steve Jacobs, une adaptation du livre de J.M. Coetzee qui met en vedette John Malkovich. «Harragas» de Merzak Allouche n'est pas en reste. Il fera revivre le drame de certains jeunes et moins jeunes, hommes et femmes qui veulent se rendre sous d'autres cieux pour une vie qu'ils pensent être meilleure. Malheureusement, bien souvent «le voyage du rêve» se transforme en drame. L'issue, la mort ou encore les prisons que ce soit d'un côté ou de l'autre de la «Grande Bleue» qu'est la Méditerranée. On pourra aussi découvrir des réalisations de Zakia Tahri (Number One), Philippe Niang (Les Amants de l'ombre avec Anthony Kavanagh), Ismaël Saïdi (Ahmed Gassiaux) et François Bugingo (le documentaire Rwanda, une guerre qui ne veut pas mourir), ainsi que le film collectif «L'Afrique vue par..», qui réunit 10 cinéastes, dont Rachid Bouchareb, Abderrahmane Sissako et Zézé Comboa. Toute une brochette de réalisateurs africains à Montréal. Montréal qui, ces derniers temps, se trouve être la plaque tournante pour de nombreux cinéastes, particulièrement américains. Le football au programme Aussi au programme: une rétrospective Souleymane Cissé, une sélection de films musicaux, des films pour enfants, un clin d'oeil à la Coupe du Monde de foot (qui aura lieu en Afrique du Sud cette année), une Carte blanche au poète haïtien Anthony Phelps, et plus encore. Vues d'Afrique 2010 s'est donc créée également une place à la Coupe du Monde de soccer en juin prochain en Afrique du Sud. On verra à l'écran, entre autres, les «Fennecs», tombeurs des Pharaons égyptiens lors des éliminatoires continentales à l'issue d'une troisième rencontre -celle du barrage- à Khartoum. Selon les organisateurs de la 26eme édition du Festival PanAfrica International de Vues d'Afrique, la programmation de plus de 110 films en provenance de 38 pays et une pléthore d'évènements spéciaux feront de la métropole canadienne une capitale africaine. La programmation 2010 reflète au plus près les cinémas de l'Afrique, du monde créole et des diasporas. Plus que jamais ce sont des films qui apportent des scénarios à la fraicheur originale, des univers atypiques et qui sont le reflet de cultures populaires riches et multiples. 2010, Coupe du Monde de soccer oblige, la sélection internationale est une vitrine pour le cinéma estampillé Afrique du Sud; l'occasion de découvrir un cinéma dynamique, hétéroclite, en phase avec la réalité sociale et culturelle du pays. C'est un cinéma qui ne laisse pas indifférent et qui attire de plus en plus l'attention de Hollywood. Le volet documentaire du festival s'impose d'année en année comme le lieu de réflexion autour des grands enjeux sociaux, économiques et politiques qui secouent le prisme afro caribéen. C'est une sélection qui accorde une place de choix aux sujets majeurs de la planète et pour ne pas être en reste c'est l'occasion de donner un coup de projecteur au sport le plus populaire de la planète… le soccer. Une nouvelle section à la compétition officielle intitulée MusicAfrica. Héritage unique, les musiques africaines, antillaises et afro-américaines semblaient tout naturellement vouloir s'inviter au festival. Le volet MusicAfrica donne l'occasion au public d'accoster à des rivages surprenants où l'oreille se substituera très souvent à l'œil. Une grande soirée de poésie, chants, danse est également consacrée à Haïti si proche du coeur des Québécois lors de laquelle on donne Carte blanche à Anthony Phelps. «… À notre époque où la diversité culturelle s'impose comme un enjeu fondamental de notre vie démocratique, Vues d'Afrique apparaît plus que jamais comme un événement culturel indispensable » selon l'écrivain d'origine haïtienne Stanley Péan, qui parraine le Festival avec Lorraine Klaasen, d'origine sud-africaine, chanteuse éblouissante, musicologue, chorégraphe et avocate pour la paix et les droits de la personne au Canada.