Premier couac dans ce battage médiatique concernant l'augmentation des salaires dans le secteur privé. Le FCE, se dit, par la voix de son président Réda Hamiani »non concerné » par les décisions de la tripartite. Et de préciser»Le FCE a un statut d'association qui ne lui permet pas d'intervenir dans la codification ou la règlementation sociale des relations de travail. Le FCE, qui n'a pas d'habit syndical, est un think tank, une réunion de patrons qui posent des problèmes, donnent leurs avis sur l'actualité économique et tentent de «peser» sur le cours des choses». Plus loin, dans sa déclaration faite à l'émission « événement à la une » de la Radio chaîne III, Hamiani met le doigt sur un principe cardinal qui préside aux relations de l'Etat avec la sphère économique : « Il s'agit d'initiatives louables qui permettent d'accéder à un mode de conduite des affaires économiques sur un plan contractuel. Ce qui est souhaitable est que l'Etat, comme dans le monde libéral, joue un rôle d'arbitre » et de nuancer : « Cela dit, la hausse récente des salaires permet un rattrapage économique pour les couches défavorisées mais nous sommes préoccupés par cette importance des hausses de salaires. Ce que l'on peut donner d'une manière peut être pris de l'autre ». Par ailleurs, le contexte dans lequel évolue l'entreprise algérienne et les disparités économiques font que ces décisions soient difficilement applicables, d'autant qu'aucune Loi ne peut imposer aux entreprises privées un barème de salaires, mise à part l'application du SNMG. Hamiani dit là tout haut ce que d'autres organisations patronales feignent ignorer. Aucune organisation patronale n'a les moyens, coercitifs ou incitatifs d'amener ses adhérents à appliquer les décisions de la tripartite.