Alors que depuis 3 jours les trains sont à l'arrêt partout dans le pays, a cause de la grève des cheminots, le mouvement de contestation semble aujourd'hui se durcir. Ceci alors que la base syndicale a l'origine du mouvement dénonce un statut quo. Malgré un appel à la reprise du travail lancé dés le lendemain de la grève par la direction de la SNTF, des négociations encore en cours actuellement, ainsi que des menaces de recours a la justice, rien n'y fait. Aucun terrain d'entente n'a semble-t-il été trouvé pour le moment entre les cheminots grévistes et leur direction. C'est en tous cas ce qu'a révélé M. Djamel Bechikhi, secrétaire général chargé de la communication de la Fédération nationale des cheminots (FNC) à l'APS. Selon lui, les négociations avec la SNTF en sont toujours au point zéro, alors que la grève trouve de plus en plus d'adeptes et atteint au jour d'aujourd'hui un taux de suivi de 95% dans tout le pays. Un chiffre que relativise par M.Dekhli de la SNTF et évalue a son tour aux alentours de seulement 40%. Pour autant, la guerre des chiffres dépassée, le transport ferroviaire était quasiment paralysé au niveau du moins à Alger dans la journée d'hier. Un contact facile à vérifier sur le terrain, puisque dans la capitale par exemple, aucun train n'a sifflé. L'opération de coup de poing engagé par un certain nombre de cheminots il y a de cela 3 jours a semble-t-il trouvé un écho auprès de cette corporation. Leurs revendication principale : une augmentation des salaries de 20%. Surtout expliquent il que «L'article 52 de la convention collective stipule que le salaire du cheminot ne peut être inférieur au SNMG or, il y a des ouvriers qui perçoivent un salaire de base de 12.000 dinars» a indiqué a ce sujet Le secrétaire de la section syndicale de la gare d'Agha, M. Abdelhak Boumansour à l'agence de presse. Du coté de la SNTF, le mouvement de grève reste «illicite» car «décidé sans préavis et sans même l'aval de la Fédération nationale des cheminots (affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens - UGTA)». Au sujet de l'augmentation des salaires, M. Dekhli avait expliqué lors d'un point de presse qu'elle n'était tout simplement pas possible, alors que l'entreprise connaît une situation financière difficile qui ne lui permettait pas de satisfaire aux revendications des protagonistes de ce mouvement. Reste que si on s'en tient au discours des deux parties, auxquels toutes deux tiennent mordicus, le conflit n'est pas prêt de voir le bout du tunnel.