En dépit de la victoire acquise à la force des jarrets, faut-il affirmer que la sélection algérienne inquiète ses milliers de fans éparpillés partout dans le monde. En fait très peu de satisfactions et beaucoup d'insuffisances, sont le principal enseignement du match disputé avant-hier face à la sélection émiratie Il faut dire que l'inquiétude provient du fait que la bande à Saâdane n'a pas convaincu dans un match qu'elle a pourtant dominé. A commencer par la défense qui a montré une fébrilité inhabituelle du fait de la faiblesse du rendement du trio Chaouchi-Antar-Halliche. Même Bougherra, en dépit de sa débauche d'énergie, a paru émoussé de telle sorte qu'il s'est distingué par un jeu approximatif à l'image de toute l'équipe. Il est utile de rappeler les possibilités de marquer offertes aux attaquants des EAU qui, sans le manque de métier, auraient planté plus d'une banderille dans la cage du portier algérien. Mansouri, trop brouillon ! Les hommes du milieu, seul compartiment donnant quelques motifs de satisfaction, ont été involontairement malmenés par le jeu brouillon du capitaine Mansouri. En effet, le Lorientais, pendant la durée de sa présence sur le rectangle vert du stade de Fürth, a comme déréglé la machine bien huilée par le tandem Ziani-Lacen. Son jeu qui a manqué de jus voire d'imagination, lui a fait perdre presque toutes les balles. Et ce n'est pas pour rien si le nombreux public des Verts présent au dit stade n'a pas cessé de le conspuer et de le huer jusqu'à son remplacement par Kadir. L'attaque enfin, n'a pas rempli son contrat comme elle le fait depuis le fameux coup de massue reçu face à l'Egypte lors de la très triste demi-finale de la CAN 2010. Face à une défense émiratie bien prenable malgré son organisation, le duo Ghezzal-Djebbour n'a fait que courir derrière un cuir bien destiné parfois. Les possibilités de marquer n'ont pourtant pas manqué notamment en première période, mais aucun de ces deux éléments n'a été plus prompt que la balle ou un défenseur adverse. Ziani met fin à une stérilité de 427 minutes L'entêtement de Saâdane à vouloir les aligner d'entrée n'a pas été sans provoquer le courroux de tout un peuple « dégoûté » devant tant de ratages et cette inefficacité qui perdure puisque, avant la réalisation algérienne signée Ziani (51') sur un penalty généreux, les Verts restaient sur une série noire de 427 minutes sans but. Une stérilité qui inquiète beaucoup à quelques jours de l'entrée officielle face à la Slovénie. Un jeu approximatif et un Saifi trop gesticulant Les changements opérés par Saâdane n'ont pas modifié la physionomie de la rencontre même s'il faut dire que les remplaçants, pour le peu de temps qu'ils ont eu, n'ont pas démérité sauf le vétéran Saifi qui s'est distingué par ses gesticulations à l'adresse de tout ce qui bouge autour de lui se permettant de protester auprès de ses coéquipiers. En somme, un jeu approximatif voire désordonné de tout un ensemble malgré la belle prestation de Ziani, Matmour et Boudebbouz, dont le rendement permet l'espoir mais à la condition de voir le coach national leur associer des éléments plus aptes à donner le plus attendu. Les Abdoun, Kadir, Mesbah et consorts n'ont-ils pas montré qu'ils ont des qualités à même de leur permettre de transformer le jeu de cette équipe appelée à affronter une compétition dont l'erreur et le manque d'imagination, sont passibles d‘une sanction sévère, trop sévère même ! .