Au-delà des constats et des jugements, il devrait y avoir au sein de l'équipe une véritable recomposition des priorités et une nouvelle définition des rôles et des stratégies. De façon plus claire, tout ce qui est de nature à lui permettre de s'attacher davantage au terrain et à sa vérité absolue, loin des considérations qui ne peuvent en réalité que porter préjudice aux Verts de façon générale. La sélection algérienne, qui a chuté lourdement face aux «Flames», est sujette à un cumul d'insuffisances et de défaillances qui ne semblent pas prendre fin. La question qui ne cesse de revenir concerne en fait les aptitudes de l'équipe à se hisser à un niveau supérieur. Que lui manque-t-il justement pour que son parcours, dans ses différentes étapes, soit à la hauteur de ses aspirations ? L'équipe algérienne a certainement beaucoup changé au cours de cette saison. L'image qu'elle reflète et qu'elle ne cesse de donner, au fur et à mesure qu'elle avance, est de plus en plus brouillée, et ce, en dépit des victoires et des qualifications pour les phases finales du Mondial et de la CAN 2010. Des défaillances techniques à la discipline de jeu, c'est tout le comportement collectif de l'équipe qui est mis en question. Les Fennecs n'envisagent plus, ne disputent plus leurs matches de la manière avec laquelle ils y étaient habitués dans le passé ni à bien se déployer sur le terrain, comme ce fut le cas lors du match de Khartoum du 18 novembre et gagné avec les tripes et à la force du jarret. La valeur de l'effectif, dont dispose actuellement le coach des Verts, impose des considérations de jeu mieux adaptées, en tous cas bien plus assumées que ce que l'on a pu constater face aux «Flames». Pour nos capés, gagner deux matches est un super challenge afin d'espérer aller au prochain tour. Et même si l'on n'y va pas et qu'on aura bien joué, on aura au moins redoré notre blason, très touchés que nous le sommes par la déroute face aux «Flames». Là, nous avons une dernière chance de bien terminer cette CAN où l'on aura accumulé tous les déboires, toutes les malchances et aussi toutes les maladresses possibles lors de l'entame de la CAN, alors que nos joueurs sont aussi talentueux que bien d'autres, sinon plus. Nos entraîneurs n'ont pas été à la hauteur, accumulant les erreurs de casting et multipliant les erreurs de choix avec les joueurs qu'ils ont eux-mêmes appelés. Cela a fait qu'on a rarement prouvé notre réelle valeur, celle qui existe de fait. On ne peut oublier le match face à ces Malawites où les Algériens ont été sérieusement malmenés. Peut-être pour nos Fennecs que le meilleur est à venir. En tous les cas, nos joueurs valent bien d'autres et nous n'avons de complexe à nourrir face à personne. Même si l'Algérie ne s'est redressée que depuis peu, nous jouons bien et nous avons de bons éléments. Aussi, nous avons autant de chances de gagner. Il y a des matches importants à jouer et à gagner et l'on ose espérer que nos entraîneurs choisiront les hommes qu'il faut à la place qu'il faut. Le coach a choisi son effectif qu'il a jugé apte à relever le défi. Cela va de sa responsabilité, mais il doit au moins faire le bon choix. D'ailleurs, l'entraîneur adjoint de la sélection nationale algérienne de football, Djelloul Zoheir, a affirmé le lendemain de la déroute des Verts face aux Malawites que des changements seront apportés lors de la prochaine sortie des Verts face au Mali, demain à Luanda. «Face au Mali, il va y avoir des changements au niveau de la stratégie de l'équipe. On va analyser ce qui n'a pas marché face au Malawi et essayer de corriger les insuffisances pour aborder la prochaine rencontre dans les meilleures dispositions», a déclaré Djelloul Zoheir. On verra à l'usage. L'essentiel est que nos entraîneurs présentent une équipe cohérente et qui joue ses chances à fond. Ce Mali-Algérie est pour nous une dernière chance d'aller au prochain tour et l'on doit jouer cette chance à fond. Il n'y a pas trente-six solutions et seule la victoire sera belle ! Tout ce qui s'est passé lors du match face au Malawi est à oublier pour ne se concentrer que sur notre match de demain face aux Aigles. L'adversaire est de grande valeur; c'est aussi une occasion pour prouver notre valeur et décrocher enfin un succès pour nous réhabiliter. Tout le public algérien sera derrière son équipe pour qu'elle joue ces chances à fond. De par son statut de triple mondialiste, son passé et même son présent, et quoi que l'on dise sur ses aptitudes, la «citadelle verte» reste capable de mieux et de plus...Le onze national n'aurait finalement besoin que d'être aidé. Bien entendu, par un choix du coach capable d'assumer pleinement sa tâche, d'avoir une poigne sur son groupe, de composer son équipe des meilleurs éléments… les plus en forme quoi ! A. B.