Au pays des Bafana Bafana, il y a de tout. Du Fennec, du Coq, du Lion, de la Gazelle et j'en passe. Tous du beau monde pour que la fête du football soit au top des attentes de millions de supporters un mois durant. Le compte à rebours déjà entamé pour le Mondial de l'Afrique du Sud. La fièvre s'est déjà emparée de la rue. La fête est déjà partout. Les couleurs des pays participants flottent déjà. Il ne manque plus que l'entrée des acteurs. Ce sera pour le 11 juin. En attendant, et au milieu d'une imposante panoplie de gadgets et autres souvenirs du Mondial 2010, on s'échauffe. On répète. Bref, l'Afrique du Sud n'est plus celle d'il y a à peine quelques mois. Les villes ont changé de physionomie. Particulièrement celles qui abriteront dès la fin de semaine les rencontres de football. Partout, l'ambiance est bon enfant avec l'arrivée des premières équipes. Et déjà les bonnes affaires commencent à rapporter gros, même si elles sont petites et modestes. En accueillant la Coupe du monde 2010 dans neuf villes (minimum 500 000 habitants), réparties de façon homogène sur l'ensemble du pays, l'Afrique du Sud a joué la carte d'une dynamisation de son tissu urbain à travers l'organisation de ce méga-événement. Près de quatre milliards de dollars américains sont alloués à l'organisation de cette manifestation, dont plus de 2,5 milliards uniquement pour les aménagements urbains liés directement à la Coupe du monde. Nul doute que face à pareille enveloppe investie, l'Afrique du Sud n'en démord pas. Le pays vise des retombées financières à la hauteur des efforts déployés pour assurer toutes les commodités exigées par la FIFA : on parle de 7 milliards injectés directement dans le produit intérieur brut (PIB), de 200 000 emplois saisonniers créés, dont 50 000 permanents à terme et de 2,5 milliards en recettes fiscales. De quoi recadrer économiquement l'Afrique du Sud dans le post mondial de football. Réellement, l'Afrique du Sud est présentement sur un tremplin, une rampe de lancement vers des jours meilleurs pour cette première puissance économique du continent dont l'objectif est de rattraper le temps accumulé. La preuve, le centre-ville de Johannesburg notamment a connu une profonde mutation pour mettre en valeur et en avant ses attributs touristiques. Le comité de tourisme sud-africain table tout de même l'année prochaine sur 10 millions de visiteurs, soit autant qu'en 2008 et plus qu'en 2009. La première puissance économique du continent prévoit d'accueillir quelque 450. 000 visiteurs pour cet événement international. Un chiffre bien inférieur au 1,3 million de touristes enregistrés lors du dernier Mondial-2006 en Allemagne: l'Afrique du Sud est très loin, et donc chère, pour une majorité de supporters, essentiellement européens et américains. L'enjeu de cette Coupe du monde est de taille pour l'Afrique du Sud qui fait encore partie d'un monde émergent et qui en veut encore plus pour confirmer sa place de première puissance économique du continent.