L'échec des négociations entre la Direction d'arcellor Mittal et le Conseil syndical est consommé et la grève générale et illimitée, promise par les travailleurs est maintenue pour demain. C'est ce qu'a annoncé hier, le charismatique Secrétaire général du Conseil syndical, Smain Kouadria, lors d'une conférence de presse tenue hier. Kouadria précisera que la grève est «maintenue pour faire valoir des revendications liées à l'augmentation des salaires et à l'investissement». Il a indiqué que les tentatives de médiation et de conciliation qui ont été menées par deux membres du secrétariat de la Centrale syndicale UGTA et du Wali de Annaba, «n'ont abouti à aucun résultat positif susceptible d'éviter le déclenchement de ce nouveau conflit de travail». Le recours à la grève et la démarche qui l'a accompagné, sont «réglementaires», a-t-il soutenu, évoquant dans ce cadre la chronologie de ce conflit avec la Direction générale du Complexe ArcelorMittal El Hadjar, depuis le vote de la majorité des salariés en faveur du débrayage en passant par le dépôt d'une demande de conciliation et du préavis de grève jusqu'à l'échec des tentatives de médiation. Le syndicat d'entreprise d'ArcelorMittal Annaba réclame, rappelle-t-on, l'application d'un avenant à la convention de branche signée entre la Fédération des travailleurs de la mécanique, de l'électricité et de l'électronique (FNTMEE) et la Société de gestion des participations de l'Etat Translob, actionnaire à hauteur de 30% dans cette entreprise sidérurgique. La Direction générale du Complexe, qui avait jugé, il y a quelques jours, cette grève «d'illégale», a affirmé, pour sa part, dans un communiqué rendu public samedi, que les journées de grève «ne seront pas payées» et averti que le haut-fourneau pourrait être détérioré en cas d'arrêt. Pour rappel, les travailleurs de ce complexe sidérurgique avaient observé en janvier dernier un arrêt de travail qui avait duré 9 jours, le syndicat réclamant alors le lancement du plan d'investissement et la réhabilitation de la cokerie.