90% des transformateurs auraient repris dernièrement selon le Directeur général de l'OAIC, M. Noureddine Kehal, leurs enlèvements de blé dur à partir de son établissement. Après une baisse des ventes de l'Office à moins de 600.000 quintaux par mois depuis octobre 2009, due notamment aux recours à l'importation, dictée elle-même par la chute des cours mondiaux de cette céréale sur les marchés internationaux, les ventes reprennent. Surtout que cet établissement avait avisé, en mars dernier, les transformateurs de céréales qu'ils avaient jusqu'au 1er juin courant, pour reprendre leurs approvisionnements en blé dur national, sous peine d'être exclus de ses prestations en cas de renchérissement des prix mondiaux de blé. Aujourd'hui, sur les 147 industriels -clients de l'OAIC, une dizaine seulement ne s'y est toujours pas approvisionnée, selon le même responsable. Par ailleurs, pour les transformateurs qui n'ont toujours pas procédé à l'enlèvement de leur quota, les quantités qu'ils devaient enlever seront cédées aux entreprises régionales des industries alimentaires et dérivés (ERIAD). L'importation autorisée mais encadrée ! Un Comité interprofessionnel des céréales (CIC), sera installé, prochainement, pour discuter de la politique de régulation du marché national des céréales. C'est ce qu'a annoncé Noureddine Kehal à l'APS. Ce Comité se compose notamment des céréaliculteurs, transformateurs, de l'OAIC, ainsi que de représentants des ministères de l'Agriculture et du développement rural, des Finances, des Ressources en eau et celui du Commerce. Cet espace de concertation sera mis à profit pour discuter et régler définitivement ces problèmes d'approvisionnement du marché et des quotas», a expliqué Noureddine Kehal. Par ailleurs, ‘'les professionnels composant ce Comité devraient sortir également avec des décisions concernant la régulation des importations'' a-t-il ajouté. «Nous n'allons pas interdire les importations, mais celles-ci doivent se faire dans un cadre organisé, pour éviter les surcoûts», a-t-il souligné toujours à ce sujet.